La Bourse de Paris grimpait nettement mardi en fin de matinée, l'indice CAC 40 prenant 2,04%, les échanges restant toutefois très limités avant l'élection présidentielle américaine, alors que les mauvaises nouvelles économiques s'accumulent.
A 12H00 (11H00 GMT), l'indice vedette gagnait 71,99 points à 3.599,96 points, dans un faible volume d'échanges de 1,326 milliard euros, après avoir ouvert sur une maigre hausse de 0,46% puis être passé légèrement dans le rouge en début de séance. Lundi, il avait clôturé sur un rebond de 1,17%.
Francfort progressait de 1,05% et Londres de 0,62%, tandis que l'Eurostoxx 50 gagnait 1,64%.
Les places financières restaient suspendues au résultat du duel présidentiel américain, même s'ils anticipent largement une victoire du candidat démocrate Barack Obama, en tête dans les sondages.
"L'attentisme des marchés devrait perdurer aujourd'hui et au-delà, compte tenu des incertitudes économiques et fiscales", note Valérie Plagnol, directrice de la stratégie chez CM-CIC.
Selon elle, "la composition du Congrès sera aussi importante pour le nouveau président" et "bien que les deux candidats aient dans leurs programmes des baisses d'impôt à des degrés divers".
Par ailleurs, prémisse d'une possible reprise sur les marchés boursiers, la banque américaine Morgan Stanley révèle que "chacun de ses quatre indicateurs de marché (valorisation, capitulation, risques et fondamentaux) montrent qu'il est temps d'acheter".
Toutefois, la contagion de la crise financière à l'économie réelle demeure plus que jamais à l'ordre du jour.
La dernière édition de l'enquête trimestrielle de la Fed "confirme le durcissement supplémentaire des conditions d'octroi (par les banques) de crédits industriels et commerciaux aux entreprises", souligne le courtier Aurel.
De son côté, le marché automobile connaît une fin d'année désastreuse. Le constructeur américain General Motors a notamment enregistré un plongeon de 45% de ses ventes aux Etats-Unis en octobre, qu'il a qualifié de "pire mois" pour la profession depuis la Seconde Guerre mondiale.
Par ailleurs, les ministres des Finances de la zone euro ont renoncé du fait de la crise économique à l'objectif qu'ils s'étaient fixés d'un retour à l'équilibre de leurs comptes publics en 2010 au plus tard.
Les valeurs bancaires étaient en net sursaut. Natixis gagnait 9,09% à 2,04 euros, Dexia 10,62% à 4,90 euros et Société Générale 7,55% à 45,52 euros.
Carrefour (-1,86% à 32,92 euros) et Suez Environnement (-2,32% à 15,57 euros) souffraient de l'abaissement de recommandations d'analystes sur leur titre.
Enfin, Imerys s'effondrait toujours (-12,96% à 30,90 euros) après avoir revu à la baisse son objectif de résultat pour 2008.