Les marchés actions américains sont attendus en léger retrait à l'ouverture, les investisseurs restant attentistes avant la publication de chiffres clés cet après-midi. Les opérateurs seront attentifs à l'indice PMI pour le mois d'octobre ainsi qu'aux dépenses de construction en septembre. La tendance devrait cependant être soutenue par Boeing, qui a annoncé la fin de la grève qui paralysait ses usines depuis 57 jours à la suite d'un accord avec les syndicats. Les futures sur le S&P500 et le Nasdaq100 sont respectivement en baisse de 3 points à 964,25 points et de 2,25 points à 1334,75 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en hausse le mois le plus volatil depuis la Grande Dépression. L'indice S&P500, l'indice de référence des gestionnaires d'actifs américains, a connu sa plus forte baisse mensuelle depuis le krach d'octobre 1987. Les statistiques économiques publiées vendredi ont confirmé la mauvaise situation dans laquelle se trouve l'économie américaine. L'indice Dow Jones a clôturé en hausse de 1,57% à 9325,01 points et a gagné 11,29% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a progressé de respectivement 1,32% et 10,88% à 1720,95 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent les indices des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour le mois d'octobre à 16 heures.
Les dépenses de construction pour le mois de septembre aux Etats-Unis sont également attendues à 16 heures.
Les valeurs à suivre
BOEING
Les mécaniciens en grève des usines de Boeing dans les états de Washington, Oregon et Kansas ont ratifié un nouveau contrat de travail d'une durée de quatre ans "comprenant des conditions salariales avantageuses et une retraite parmi les meilleures de l'industrie", a annoncé le constructeur aéronautique américain dans un communiqué. Environ 27 000 collaborateurs, représentés par le syndicat des mécaniciens (IAM), vont commencer à reprendre le travail dès le 2 novembre, mettant fin à une grève de 58 jours, se félicite Boeing.
CITIGROUP
Citigroup a enregistré des pertes de 1,4 milliard de dollars au troisième trimestre en raison de la titrisation de crédits sur cartes bancaires. La banque américaine prévoit que ces pertes devraient perdurer et atteindre des niveaux record sur l'exercice 2009.
PEPSICO
Pepsico a annoncé qu'il avait l'intention d'investir un milliard de dollars (778 millions d'euros) en Chine sur les trois prochaines années dans le cadre de sa stratégie de développement sur les marchés émergents. Il s'agit d'accroître les capacités de production du groupe dans le centre et l'ouest de la Chine, a précisé son PDG Indra Nooyi. Le géant américain a abaissé ses prévisions de résultats annuels pour répondre à la baisse de la vente des boissons non-alcoolisées.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.