La Bourse de Paris évoluait à l'équilibre lundi en fin de matinée, le CAC 40 ne grignotant plus que 0,01%, dans un marché toujours nerveux, alors que les perspectives économiques européennes restent moroses.
A 12H22 (11H22 GMT), l'indice vedette prenait 0,45 point à 3.487,52 points, dans un volume d'échanges de 1,18 milliard d'euros, après avoir gagné jusqu'à 1,14% dans la matinée.
Francfort grimpait de 0,65% et Londres de 0,63%, tandis que l'Eurostoxx 50 cédait 0,07%.
La gravité du ralentissement économique en zone euro a été confirmée lundi par l'indice des directeurs d'achat (PMI) pour le secteur manufacturier en octobre, un plus bas niveau jamais enregistré et témoignant d'une contraction de l'activité
Les perspectives dévoilées par la Commission européenne n'étaient guère plus rassurantes, tablant sur une récession technique en zone euro cette année, avec trois trimestres consécutifs de recul du PIB, et une croissance presque au point mort l'an prochain.
Alors que les entreprises annoncent pour la plupart des perspectives nettement dégradées, la fébrilité des marchés, enfin, s'accentue à la veille de l'élection présidentielle américaine, les investisseurs pouvant se montrer "attentistes quant au résultat", selon Valérie Plagnol, directrice de la stratégie du Crédit Mutuel-CIC.
"L'impact de l'élection présidentielle sur la Bourse sera important car, il est clair, qu'un nouveau plan de relance de l'économie sera voté dans les prochaines semaines. Mais, la forme de ce plan différera" selon le candidat accédant à la Maison Blanche, souligne de son côté la maison de courtage Aurel.
Plusieurs valeurs industrielles se reprenaient vivement, telles ArcelorMittal (+4,31% à 20,92 euros) ou STMicroelectronics (+3,05% à 6,59 euros).
Natixis grimpait de 13,45% à 1,94 euro, ses deux maisons mères, les Caisses d'Epargne et les Banques populaires envisageant de fusionner dès le printemps 2009. Dexia, elle, s'envolait de 7,18% à 4,36 euros, en tête des valeurs du CAC 40.
Mais les autres financières souffraient, Crédit Agricole perdant 1,16% à 11,10 euros, BNP Paribas 1,41% à 55,21 euros et Axa 1,01% à 14,70 euros.
Les valeurs automobiles s'enfonçaient nettement, Renault lâchant 1,26% à 23,56 euros, Peugeot 1,44% à 20,49 euros et Michelin 0,72% à 39,82 euros alors que les ventes de voitures particulières neuves en France ont baissé de 7,3% sur an en octobre.
Enfin, France Telecom perdait 2,23% à 19,26 euros, ayant violemment chuté dans la matinée en raison de rumeurs évoquant la vente par le gouvernement d'une partie de ses parts dans le capital, selon des sources de marché.
Dans le contexte de détérioration de la conjoncture, les investisseurs seront attentifs à l'indice ISM d'activité dans l'industrie pour octobre aux Etats-Unis, publié à 15H00 GMT.