La Bourse de Paris a clôturé sur une nouvelle hausse lundi, le CAC 40 gagnant 1,17% au terme d'une séance hésitante, la fébrilité restant de mise dans un contexte économique morose et à la veille de l'élection présidentielle américaine.
L'indice vedette a progressé de 40,90 points à 3.527,97 points, dans un volume d'échanges extrêmement faible de 3,553 milliards d'euros, après avoir ouvert en maigre hausse puis perdu jusqu'à 0,7% en début d'après-midi.
Londres a pris 1,51% et Francfort 0,62%, tandis que l'Eurostoxx 50 gagnait 0,50%.
"On arrive à la porte des 3.500 points. Le marché est en train de s'essouffler. Il n'y a pas de volumes énormes", relève Bertrand Lamielle, directeur de la gestion actions chez B*Capital.
La place parisienne a résisté à un début de séance en demi-teinte à la Bourse de New York, mais reste fragilisée par les inquiétudes sur les perspectives économiques, et suspendue à l'issue du scrutin américain mardi soir.
De nombreux signaux sont venus confirmer une grave détérioration de la conjoncture économique en Europe. L'indice des directeurs d'achat (PMI) pour le secteur manufacturier s'y est notamment contracté en octobre, au plus bas niveau jamais enregistré.
De son côté, la Commission européenne table sur une récession technique en zone euro cette année, avec trois trimestres consécutifs de recul du produit intérieur brut, et une croissance presque au point mort l'an prochain.
Aux Etats-Unis, l'activité dans l'industrie a accentué sa baisse en octobre, selon l'indice des directeur d'achats du secteur publié par l'association professionnelle ISM, pour atteindre 38,9 points, contre 42,0 points prévus par les analystes.
"Les données macroéconomiques ne font pas trébucher les marchés, ceux-ci les ayant déjà intégré. En revanche une chose qui ne l'est pas encore ce sont les chiffres de résultats d'entreprises", juge M. Lamielle.
"Les surprises pourraient venir des entreprises, qui seraient susceptibles d'avertir sur leur marge ou leur bénéfice", précise-t-il, alors que de nombreux résultats sont attendus cette semaine.
Société Générale a enregistré une maigre hausse (+0,37% à 42,33 euros) après une chute de son bénéfice au troisième trimestre, tandis que les autres valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé.
Dexia s'est envolé de 8,97% à 4,43 euros, Crédit Agricole a gagné 1,07% à 11,35 euros et BNP Paribas a perdu 1,04% à 55,42 euros.
Les valeurs industrielles comme ArcelorMittal (+9,65% à 21,99 euros), EADS (+8,15% à 13,99 euros) ou STMicroelectronics (+4,00% à 6,65 euros) ont largement soutenu la cote.
De leur côté, les valeurs automobiles ont souffert après le recul des ventes de voitures particulières neuves, de 7,3% sur un an en octobre. Michelin a cédé 0,75% à 39,53 euros et Renault 1,99% à 23,38 euros. Seul Peugeot a grignoté 0,46% à 20,89 euros.