Les prix du pétrole continuaient de monter jeudi à l'ouverture des échanges à New York, soutenus par le recul du dollar et la baisse des taux annoncée la veille par la banque centrale américaine, qui vise à stimuler l'économie du premier consommateur mondial d'or noir.
Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre s'échangeait à 68,26 dollars, en hausse de 76 cents par rapport à son cours de clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques d'avant-séance, il est même remonté momentanément au-dessus de la barre des 70 dollars, niveau plus vu depuis le 21 octobre. Il avait bondi de près de 5 dollars mercredi.
"Ce qui continue d'animer le marché, c'est le recul du dollar", a indiqué Phil Flynn, d'Alaron Trading.
La monnaie américaine poursuivait son repli face à l'euro, remonté à 1,30 dollar, ce qui rend le pétrole, libellé en dollar, plus attractif pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les cours restaient aussi soutenus par la décision de la Réserve fédérale américaine de (Fed) baisser son taux directeur d'un demi-point, à 1,00%, un niveau historiquement bas, mais déjà en vigueur de juin 2003 à juin 2004.
"En faisant cela, ils apportent un stimulus à l'économie américaine, ce qui pourrait soutenir la demande de pétrole", a commenté M. Flynn.
Les investisseurs ont aussi été un peu rassurés par les chiffres du produit intérieur brut des Etats-Unis, en recul de 0,3% au troisième trimestre en rythme annuel, soit une contraction moins forte qu'anticipé.
Pour de nombreux économistes, la Fed a laissé ouvert la possibilité d'une nouvelle baisse de taux face à la crise.
La monnaie américaine était passée de 1,60 dollar pour un euro en juillet à 1,25 dollar pour un euro la semaine dernière.