La Bourse de Paris reculait toujours lundi après-midi, le CAC 40 lâchant 3,77%, malgré la perspective d'une baisse des taux par la Banque centrale européenne, et alors que Wall Street se repliait.
A 15H48 (14H48 GMT), l'indice parisien abandonnait 120,41 points à 3.073,38 points, dans un volume d'échanges modéré de 2,925 milliards d'euros, après avoir chuté de plus de 6% à la mi-séance et enfoncé le seuil symbolique des 3.000 points.
Francfort perdait 1,75% et Londres 1,04% , tandis que l'Eurostoxx 50 se repliait de 2,41%.
Dans le sillage des places asiatiques, parmi lesquelles Tokyo a atteint son plus bas niveau depuis 1982, le marché parisien restait tourmenté par le spectre d'un ralentissement économique mondial.
Le CAC 40 a cependant momentanément limité son recul après l'ouverture de la Bourse de New York, où le Dow Jones perdait 0,88% vers 14H20 GMT après avoir brièvement évolué dans le vert. Les ventes de logements neufs aux Etats-Unis sont notamment ressorties en hausse en septembre.
La marché a également trouvé quelque réconfort dans les déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, pour qui une nouvelle baisse de son taux directeur par l'institut de Francfort est "possible".
Les marchés s'attendent par ailleurs à ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) décide également ce mercredi d'une baisse de ses taux d'intérêt.
L'objectif de la Fed "sera avant tout de rassurer les investisseurs", mais ensuite "elle ne disposera plus de marges de manoeuvre importantes", souligne la maison de courtage Aurel.
La dégradation de la conjoncture, cependant, plombait toujours les investisseurs. Indicateur prospectif, le baromètre Ifo mesurant le climat des affaires en Allemagne a chuté à son plus bas niveau depuis mai 2003, confirmant les menaces de récession qui planent sur la première économie de la zone euro.
Les valeurs financières continuaient de souffrir, alors que plusieurs établissements bancaires européens (la britannique RBS, la belge KBC, l'allemande Postbank) connaissaient de nouveaux déboires.
Société Générale perdait 12,98% % à 39,16 euros, Dexia 6,86% à 4,07 euros, BNP Paribas 7,02% à 53,00 euros et Crédit Agricole à 6,02% à 10,68 euros.
Pour leur part, Renault lâchait 9,21% à 20,15 euros et Peugeot 7,29% à 16,34 euros, après que les deux constructeurs automobiles eurent annoncé une diminution importante de leur production au quatrième trimestre. Dans la foulée, Michelin chutait de 7,64% à 32,25 euros.
Air France-KLM s'effondrait (-9,57% à 10,39 euros): la compagnie est définitivement hors course dans le rachat de la compagnie autrichienne Austrian Airlines (AUA), a annoncé la holding publique ÖIAG qui détient 41,56% du capital d'AUA.
Quant à Steria, il s'écroulait (-16,36% à 8,74 euros) après la révision à la baisse son objectif de marge opérationnelle pour 2008.
Thales en revanche grimpait fort (+4,67% à 32,97 euros): selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP, EADS a proposé 1,81 milliard d'euros début octobre pour racheter les 20,8% de Thales détenus par Alcatel-Lucent.