La Bourse de Paris a confirmé son rebond lundi, le CAC 40 gagnant 3,56% à la clôture, dans un marché quelque peu apaisé et encouragé par la hausse de Wall Street après la publication d'un indicateur meilleur que prévu.
L'indice vedette a progressé de 118,59 points à 3.448,51 points, dans un volume d'échanges de 5,337 milliards d'euros, après une séance nettement moins agitée que les précédents. Il s'était déjà repris vendredi (+4,68%), au terme d'une semaine chaotique.
Londres a bondi de 5,25%, Francfort a pris 1,12% et l'Eurostoxx 50 2,87%.
Les investisseurs ont paru rassuré "dans la matinée par le rebond des marchés asiatiques, notamment du Nikkei, et dans l'après-midi par l'indicateur avancé" publié aux Etats-Unis, a précisé à l'AFP Jean-Philippe Muge, gérant chez SwissLife Gestion Privée.
La place parisienne a nettement accru ses gains après l'annonce d'une augmentation en septembre de l'indice composite des indicateurs américains, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture dans les six prochains mois, une performance bien meilleure que prévu.
Selon le gérant de SwissLife, ce regain d'optimisme s'explique aussi par la perspective de sommets internationaux, dont le premier pourrait avoir lieu dès novembre à New York et par la faible valorisation des titres encourageant une chasse aux bonnes affaires.
Toutefois, la prudence restait de mise chez les investisseurs, au premier jour d'une semaine durant laquelle de nombreuses grandes entreprises américaines et européennes dévoileront leurs résultats trimestriels, alors que les inquiétudes sur les répercussions de la crise financière restent vives.
Le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke s'est prononcé lundi en faveur de l'adoption d'un second plan de relance aux Etats-Unis et a souligné que "le rythme de l'activité économique (allait) probablement être inférieur à son potentiel pendant plusieurs trimestres".
Veolia Environnement s'est effondré (-21,31% à 18,43 euros) après avoir averti qu'il n'atteindrait pas ses objectifs de résultats pour 2008, entraînant dans son sillage son concurrent Suez Environnement (-7,39% à 15,17 euros).
Les bancaires ont souffert après la lourde perte dévoilée par la Caisse d'Epargne, BNP Paribas lâchant 1,86% à 54,89 euros et Crédit Agricole 0,29% à 10,45 euros.
Société Générale a perdu 3,02% à 43,93 euros, victime de rumeurs de marchés portant sur une éventuelle augmentation de capital sur laquelle la banque, interrogée par l'AFP, n'a pas souhaité faire de commentaires, ainsi que sur l'éventuel besoin de nouvelles provisions.
GDF Suez, à l'opposé, s'est envolé (+12,39% à 33,03 euros) après qu'il eut annoncé avoir emprunté avec succès 1,9 milliard d'euros en obligations sur le marché, une opération destinée à allonger la durée de remboursement de sa dette.
Total a profité de son côté du rebond des cours du pétrole et a gagné 7,11% à 39,02 euros.
Les valeurs considérées comme "défensives", c'est-à-dire relativement immunisées face au ralentissement conjoncturel, ont continué à bien se comporter, Sanofi-Aventis prenant 4,62% à 46,50 euros, Carrefour 7,31% à 28,76 euros et Danone 4,07% à 44,64 euros.