La Bourse de Paris poursuivait sa progression lundi en fin de matinée, le CAC 40 gagnant 1,35%, dans un marché nerveux et circonspect, marqué par la forte dégringolade de Société Générale et Veolia Environnement.
A 12H36 (10H36 GMT), l'indice vedette avançait de 44,92 points à 3374,84 points, dans un volume d'échanges de 2,08 milliards d'euros, après avoir momentanément gagné plus de 3% dans les premiers échanges.
Francfort prenait 1,24% et Londres 1,87% et l'Eurostoxx 50 2,18%.
La valorisation des titres, que le krach boursier a amené à un niveau très bas, encourageait une "chasse aux bonnes affaires" de la part des investisseurs.
"S'il nous semble prématuré de prétendre identifier la date de retour au calme des marchés, nous pensons qu'il est opportun de tenter de profiter des situations de rebond", observent les analystes du Crédit Mutuel-CIC.
Le marché était également stimulé par la perspective de sommets internationaux, dont le premier pourrait avoir lieu dès novembre à New York, peu après l'élection présidentielle américaine.
Des valeurs ayant beaucoup souffert sur les dernières séances se ressaisissaient nettement : Vinci prenait 7,39% à 25,79 euros, Alcatel-Lucent 7,69% à 2,03 euros, Bouygues 4,65% à 28,60 euros.
Total (+6,66% à 38,86 euros) et CGG Veritas (+9,91% à 12,98 euros) bénéficiaient de surcroît du rebond des cours du brut dans les échanges asiatiques, avant le sommet de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole.
GDF Suez s'envolait en tête des valeurs du CAC 40 (+8,00% à 31,74 euros), après qu'il eut annoncé avoir emprunté avec succès 1,9 milliard d'euros en obligations sur le marché.
Les investisseurs restent cependant sur leur garde, alors que les résultats trimestriels de nombreuses grandes entreprises, attendus cette semaine, devraient offrir un aperçu des impacts de la crise financière.
"Si la crise financière est proche de son pic, les difficultés sur le front de l'économie réelle sont, au contraire, de plus en plus frappantes", estiment les analystes de BNP Paribas.
Les investisseurs seront d'autant plus attentifs à l'indicateur composite de l'activité économique des Etats-Unis pour septembre, dévoilé à 14H00 GMT et attendu en recul par les analystes.
Souffrant de la dégradation de la conjoncture, Veolia Environnement plongeait (-21,80% à 18,31 euros) après la révision à la baisse de la progression de sa capacité d'autofinancement opérationnelle.
Le secteur financier restait également sous pression, après l'annonce d'un renflouement du capital d'ING par l'Etat néerlandais et d'une perte de 600 millions d'euros par la banque mutualiste française Caisse d'Epargne.
Souffrant de la défiance des investisseurs, les valeurs bancaires se repliaient, Dexia perdant 3,13% à 4,46 euros, Crédit Agricole 3,24% à 10,14 euros et BNP Paribas 5,59% à 52,80 euros.
De son côté, Société Générale s'effondrait (-9,27% à 41,10 euros), victime de rumeurs de marchés sur une éventuelle augmentation de capital. Interrogée par l'AFP, la banque n'a pas souhaité faire de commentaire.