Les marchés européens s'apprêtent à rebondir dans le sillage de Wall Street qui s'est retourné à la hausse en seconde partie de séance. En outre, les résultats trimestriels dévoilés après bourse par deux grands noms du secteur technologique aux Etats-Unis, Google et IBM, ont été bien accueillis. En Europe, le secteur pétrolier devrait soutenir les indices grâce au rebond des cours de l'or noir. A Paris, on surveillera Accor qui a réduit ses objectifs 2008 en raison de la crise. Sur le plan économique, la publication de la confiance des ménages américains sera un temps fort de la séance.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier une bougie noire de 238 points, comblant le gap haussier du début de semaine. En terminologie japonaise, ce chandelier confirme que la pression vendeuse reste bien présente, d'autant que le support à 3257 points a été rompu. Néanmoins, la portée du signal est atténuée. DayByDay évoquait dans sa précédente analyse la formation d'un double creux. Cette hypothèse graphique se trouve renforcée par le rebond des indices américains après la clôture des marchés européens. La lecture des contrats futures (+4% à 8h10) dévoile la réintégration du seuil technique à 3257 points. C'est pourquoi, le bureau d'études DayByDay devient positif sur le CAC 40 avec comme cible la résistance à 3423 points.
Les valeurs à suivre
ACCOR
La chaîne d'hôtellerie Accor a publié son chiffre d'affaires sur les neuf premiers mois de l'année, qui s'établit à 5,8 milliards d'euros, en recul de 5,4% par rapport à l'année dernière. Ce chiffre ressortait alors à 6,1 milliards d'euros. Le groupe souligne que le chiffre d'affaires marque une progression de 4,1% en données comparables. Le chiffre d'affaires de l'activité des Services affiche une progression de 11% en données publiées à fin septembre 2008. A périmètre et change constants, la progression est de 12,6%.
ITESOFT
Au 3ème trimestre 2008, le chiffre d'affaires d'Itesoft est en croissance de 15% par rapport au
3ème trimestre de l'exercice précédent, atteignant 5,3 millions d'euros (+17% à taux de change constant). "L'activité du 3ème trimestre 2008 a bénéficié de la contribution d'un
contrat majeur annoncé début septembre. Itesoft a en effet remporté un des plus importants projets
mondiaux de Salle Courrier Dématérialisée", explique l'éditeur européen de solutions d'automatisation du traitement des flux d'information, dans un communiqué. La croissance du groupe a été essentiellement réalisée en France.
SAFRAN
Safran a réalisé un chiffre d'affaires 9 mois de 7,446 milliards d'euros, en hausse de 1,5%. La croissance organique s'est élevée à 14%. Les ventes de la division Propulsion aéronautique et spatiale ont atteint 4,217 milliards d'euros, en hausse de 12,4% sur une base organique, tandis que celles de la division Equipements aéronautiques sont ressorties à 2,084 milliards, en croissance organique de 19,6%. Le chiffre d'affaires de l'activité Défense sécurité est de 1,145 milliards, en croissance organique de 10,2%.
THOMSON
Avec une baisse de 17,76% à 1,25 euros hier, Thomson a figuré une nouvelle fois parmi les plus fortes baisses du marché srd et s'est rapproché de son plus bas historique touché vendredi dernier à 1,20 euro. Le spécialiste des technologies de l'image a dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel inférieur à ses prévisions. A cette occasion, le nouveau directeur général Frédéric Rose a annoncé que sa principale priorité était de réduire la dette sur les douze prochains mois. Il compte également restructurer ou arrêter les activités non rentables.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent principalement l'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan pour le mois d'octobre qui sera publié à 16 heures.
Auparavant, ils auront pris connaissance de la balance commerciale de la zone euro pour le mois d'août à 11 heures et des permis de construire et des mises en chantier aux Etats-Unis pour le mois de septembre à 14h30.
Ce matin, l'euro cote 1,3486 face au dollar américain.
Hier à Paris
Les marchés européens se sont une nouvelle fois écroulés dans le sillage de l'évolution négative de Wall Street. Les très mauvaises statistiques du jour ont confirmé la situation critique dans laquelle se situe l'économie américaine et, par contagion, européenne. Pour preuve, le baril de brent perdait vers 17h30 plus de 6% à 66,40 dollars, un plus bas depuis plus d'un an. La crise financière continue par ailleurs d'inquiéter. Aujourd'hui, la Suisse est entré au capital d'UBS, en manque de capitaux. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 5,92% à 3181 points. Le FTSE 80 de 5,96% à 3082,05 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a renversé la vapeur pour finir en forte hausse. La séance avait pourtant mal commencé. Tant la production industrielle que l'indice de la Fed de Philadelphie ont confirmé l'entrée en récession de la première économie de la planète. L'intérêt de Microsoft pour un accord avec Yahoo! dans la publicité en ligne a eu un effet positif sur les valeurs technologiques. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 4,68% à 8979,26 points et le nasdaq composite a gagné 5,49% à 1717,71 points. Signe de l'inquiétude des investisseurs, l'indice de volatilité VIX a atteint un plus haut historique à 81.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.