Les indices actions européens prolongent leur repli dans le sillage de Wall Street qui a clôturé sur la plus forte baisse de son histoire depuis le krach de 1987. Les statistiques publiées hier aux Etats-Unis combinées au discours alarmiste de Ben Bernanke, le président de la Fed sur la gravité de la crise économique américaine ne prêtent pas à l'optimisme. En Suisse, l'Etat doit venir au secours d'UBS tandis que Credit Suisse s'apprête à lancer une augmentation de capital de six milliards d'euros. A 12h30, le CAC 40 recule de 3,23% à 3271,78 points. Le FTSE80 cède 3,51% à 3162,32 point
Le gouvernement helvète et la banque centrale suisse (BNS) vont voler au secours d'UBS (+ 0,30% à 20,14 francs suisses) en aidant l'établissement à renforcer son bilan. Le gouvernement va ainsi participer à une augmentation de capital d'UBS de six milliards de francs suisses (3,9 milliards d'euros) en souscrivant à une émission d'obligations convertibles. Cette opération permettrait ainsi à l'Etat fédéral de prendre environ 9% du capital de la première banque suisse. Par ailleurs, Credit Suisse, qui prévoit une perte de 840 millions d'euros au troisième trimestre, a annoncé son intention de lever plus de 6 milliards d'euros.
Dans le sillage du repli du pétrole, Total, principal contributeur du CAC 40 recule de 6,32% à 34,25 euros. De son côté, Vallourec perd 5,09% à 101 euros. Ce matin, le baril de brent de la mer du Nord a cédé plus de 4% à 67,95 dollars tandis que le brut léger américain abandonnait 3,54% à 71,9 dollars, au plus bas niveau depuis treize mois. Depuis son record historique de juillet à plus de 147 dollars, le baril a perdu plus de la moitié de sa valeur en raison des craintes d'une violente contraction de la demande de brut liée à la récession qui s'abat sur les économies occidentales.
Thomson (- 8,55% à 1,39 euro) figure une nouvelle fois parmi les plus fortes baisses du marché srd et se rapproche de son plus bas historique touché vendredi dernier à 1,20 euro. Le spécialiste des technologies de l'image a dévoilé ce matin un chiffre d'affaires trimestriel inférieur à ses prévisions. A cette occasion, le nouveau directeur général Frédéric Rose a annoncé que sa principale priorité est de réduire la dette sur les douze prochains mois. Il compte également restructurer ou arrêter les activités non rentables.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent l'indice des prix à la consommation pour le mois de septembre et les inscriptions hebdomadaires au chômage à 14h30, la production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de septembre à 15h15 et l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois d'octobre à 16 heures. Enfin, les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées à 16h30.
L'euro cote 1,3442 dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.