Les indices actions européens prolongent leur historique rebond d'hier. L'annonce par les gouvernements européen et américain de mesures destinées à soutenir le système financier a redonné confiance aux investisseurs. En plus des actions déjà présentées, le Trésor américain devrait en effet annoncer aujourd'hui des prises de participation dans les plus grandes banques des Etats-Unis : Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley…. Il devrait y investir 250 milliards de dollars. A 12h30, l'indice CAC 40 progressait de 4,88% à 3703,91 points et le FTSE 80 de 4,68% à 3577,60 points.
La cotation du bancassureur Fortis, dont le français BNP Paribas doit reprendre certains actifs, a repris aujourd'hui en fin de matinée. Le titre accuse une chute de 62,74% à 2,01 euros, contre 5,42 euros le vendredi 3 octobre en clôture, avant la suspension du cours. Fortis a annoncé ce matin son intention de demander l'autorisation de reporter la publication de ses résultats du troisième trimestre.
Hier, le titre Société Générale connaissait un net recul à la bourse de Paris, pénalisé par des rumeurs faisant état d'importantes pertes sur produits structurés. Après être tombé à 41,41 euros dans l'après-midi, le cours s'était redressé suite à un démenti, sans pour autant parvenir à clôturer dans le vert. Aujourd'hui, Société Générale surperforme un CAC 40 en nette hausse, avec une progression de 5,17% à 51,53 euros.
Alcatel-Lucent (+ 18,96% à 2,31 euros) est catapulté en tête des hausses de l'indice CAC 40 après avoir pris acte de l'intérêt exprimé par le groupe Dassault Aviation pour sa participation de 20,8% dans Thales. Tout en rappelant l'importance de ses partenariats en cours avec le groupe d'électronique de défense, l'équipementier télécoms a précisé qu'il examinerait toutes les options stratégiques possibles dans le meilleur intérêt de ses actionnaires. Hier, «La Tribune» affirmait qu'Alcatel-Lucent était sur le point de céder sa participation dans Thales à Dassault Aviation.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation (IPC) de l'ensemble des ménages en France a diminué de 0,1 % en septembre 2008 (+0,1 % en septembre 2007), selon l'Insee. Sur un an, il s'accroît de 3 % (+3,2 % le mois précédent). L'indice hors tabac baisse également de 0,1 % (+3,0 % sur un an).
L'indice Zew du sentiment des investisseurs pour le mois d'octobre s'est établi à - 63,0, contre -41,1 en septembre. Les économistes tablaient sur -51,1.
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 1,1% dans la zone euro au mois d'août, selon Eurostat, l'office statistique des communautés européennes. En juillet, la production avait reculé de 0,2% (-0,3% en première estimation). En août 2008 par rapport à août 2007, la production industrielle a baissé de 0,7% dans la zone euro (-1,2% en première estimation).
A 12h30, l'euro cote 1,3704 dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.