Les indices actions européens ont réduit leurs gains en fin de séance avec l'évolution négative de Wall Street. Au-delà du logique mouvement de prise de bénéfices opéré par les opérateurs après la formidable progression des marchés lundi, cette hausse finalement contenue annonce le retour à la raison des investisseurs. Si les mesures des gouvernements européens et américains ont évité l'effondrement du système financier mondial, elles n'éviteront pas la plongée en récession des pays du G7. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 2,75% à 3628,52 points, le FTSE80, en hausse de 2,72% à 3510,77 points.
Fortis est loin de profiter de la tendance haussière qu'ont connu les marchés actions mardi. Avec une chute de plus de 77% à 1,22 euro, le retour en bourse du titre a dépassé les scénarios les plus pessimistes. Les analystes tablaient sur une baisse moins violente pour l'action, qui avait été suspendue le 6 octobre. Vendredi 3, le cours de Fortis évoluait autour de 5,41 euros.
Hier, le titre Société Générale a connu un net recul à la bourse de Paris, pénalisé par des rumeurs faisant état d'importantes pertes sur produits structurés. Après être tombé à 41,41 euros dans l'après-midi, le cours s'était redressé suite à un démenti, sans pour autant parvenir à clôturer dans le vert. Aujourd'hui, Société Générale a gagné 8,16% à 53 euros.
Alcatel-Lucent (+ 10,51% à 2,15 euros) a été catapulté en tête des hausses de l'indice CAC 40 après avoir pris acte de l'intérêt exprimé par le groupe Dassault Aviation pour sa participation de 20,8% dans Thales. Tout en rappelant l'importance de ses partenariats en cours avec le groupe d'électronique de défense, l'équipementier télécoms a précisé qu'il examinerait toutes les options stratégiques possibles dans le meilleur intérêt de ses actionnaires. Lundi, «La Tribune» affirmait qu'Alcatel-Lucent était sur le point de céder sa participation dans Thales à Dassault Aviation.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation (IPC) de l'ensemble des ménages en France a diminué de 0,1 % en septembre 2008 (+0,1 % en septembre 2007), selon l'Insee. Sur un an, il s'accroît de 3 % (+3,2 % le mois précédent). L'indice hors tabac baisse également de 0,1 % (+3,0 % sur un an).
L'indice Zew du sentiment des investisseurs pour le mois d'octobre s'est établi à - 63,0, contre -41,1 en septembre. Les économistes tablaient sur -51,1.
La production industrielle corrigée des variations saisonnières a augmenté de 1,1% dans la zone euro au mois d'août, selon Eurostat, l'office statistique des communautés européennes. En juillet, la production avait reculé de 0,2% (-0,3% en première estimation). En août 2008 par rapport à août 2007, la production industrielle a baissé de 0,7% dans la zone euro (-1,2% en première estimation).
A 17h45, l'euro cote 1,3631 dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.