La Bourse de Paris chutait toujours mercredi en fin de matinée, le cac 40 réduisant ses pertes mais plongeant de 3,74% dans un marché paralysé par les développements de la crise financière et ses répercussions sur l'économie.
A 12H39 (10H39 GMT), l'indice vedette lâchait 139,74 points à 3.592,48 points, dans un volume d'échanges élevé de 3,48 milliards d'euros, après avoir perdu momentanément plus de 8% en cours de matinée, touchant son niveau le plus bas depuis décembre 2003.
Il s'était offert un bref répit mardi, reprenant 0,55% au lendemain d'une débâcle historique (-9,04%).
A l'unisson de la place parisienne, Francfort abandonnait 5,05% et Londres 3,47%, tandis que l'Eurostoxx 50 se repliait de 4,87%.
Le CAC 40 était emporté par la forte baisse de Wall Street et la nouvelle "journée noire" des Bourses asiatiques mercredi. A Tokyo, en particulier, l'indice nikkei s'est effondré de 9,38%, soit sa pire séance depuis le krach de 1987.
Un tel recul de la Bourse tokyoïte "paraissait extraterrestre", mais force est de constater que Paris "n'en est pas loin", a estimé en cours de matinée Yves Marçais, un vendeur d'action parisien.
"Pour moi, ce n'est pas un mouvement de panique, mais une +purge+", explique-t-il, soulignant que les investisseurs, pressés par le besoin de liquidités, "retirent massivement leurs capitaux" et "vendent leurs titres, quel que soit le cours".
Aucune des multiples initiatives des autorités n'a apporté le moindre réconfort aux investisseurs, qu'il s'agisse de la garantie des dépôts bancaires des particuliers dans l'Union européenne ou du coup de pouce de la Réserve fédérale américaine au financement des entreprises.
Pourtant, les interventions gouvernementales se poursuivent, en Italie, en Autriche, comme au Royaume-Uni. Londres a annoncé un vaste plan de sauvetage bancaire et a indiqué avoir "invité" les autres pays de l'Union européenne à adopter un "plan européen de financement" du système bancaire.
Parallèlement, de nouveaux signes de la contagion de la crise à l'économie sont apparus: le géant américain de l'aluminium Alcoa a publié des résultats plus mauvais que prévu au troisième trimestre et les crédits à la consommation ont reculé aux Etats-Unis pour la première fois depuis plus de dix ans.
En zone euro, l'économie s'est bien contractée de 0,2% au deuxième trimestre comparé au premier, comme l'a confirmé la troisième estimation du PIB de la zone, publiée mercredi matin.