
La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi, le CAC 40 gagnant 0,56% au terme d'une séance particulièrement erratique, faute de nouvelles sur l'adoption aux Etats-Unis du plan Paulson de sauvetage des banques.
L'indice vedette a pris 22,44 points à 4.054,54 points, dans un volume d'échanges modeste de 4,9 milliards d'euros. Il a multiplié les retournements de tendance au fil de la journée, oscillant entre 3.998,49 points (-0,83%) et 4.069,97 points (+0,93%).
Londres a gagné 1,17%, Francfort a abandonné 0,42% et l'Eurostoxx 50 a pris 0,92%.
"Les marchés ont commencé la semaine de façon désastreuse et ne savent pas comment elle va se terminer. En attendant, on ne voit pas plus loin que le bout de son nez et la suspicion prédomine", a expliqué à l'AFP un vendeur d'actions parisien.
Les investisseurs continuent d'espérer qu'une version remaniée du plan Paulson, rejeté lundi par la Chambre des représentants américains, sera adoptée avant la fin de la session parlementaire. Mais ce regain d'espoir a produit l'essentiel de ses effets mardi, lorsque le CAC 40 a repris 1,99%.
Les investisseurs sont également suspendus à la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne jeudi, même si la majorité des économistes s'attendent à ce que l'institut maintienne ses taux directeurs à 4,25%.
"Au vu de l'aggravation de la situation, un infléchissement du discours" du président de l'institut, Jean-Claude Trichet, "serait bien perçue", a estimé le vendeur d'actions.
Les valeurs bancaires ont une nouvelle fois animé la séance, partagées entre rebonds techniques et craintes sur le secteur financier: BNP Paribas a cédé 0,30% à 65,88 euros, tandis que Crédit Agricole a pris 3,06% à 13,81 euros et Société Générale 1,98% à 63,23 euros.
Dexia a profité comme la veille de son renflouement par les gouvernements français, belge et luxembourgeois: le titre a grimpé de 9,28% à 8,22 euros, signant une nouvelle fois la plus forte hausse des valeurs vedettes.
Natixis (+1,31% à 2,32 euros) a fini en hausse, peu affecté par l'article du Canard Enchaîné prêtant à sa maison mère, la Caisse d'Epargne, des difficultés financières.
EADS (+4,42% à 12,53 euros), Alcatel-Lucent (+4,00% à 2,80 euros) et Hermès International (+3,22% à 118,20 euros) ont profité de la nouvelle baisse de l'euro, repassé en cours de séance sous le seuil de 1,40 dollar.
Les valeurs défensives comme Carrefour (+1,68% à 33,65 euros), Danone (+2,74% à 51,37 euros), L'Oréal (+1,60% à 70,36 euros) et Sanofi-Aventis (+3,14% à 48,01 euros), considérées comme moins soumises aux fluctuations cycliques, ont de nouveau tiré leur épingle du jeu.
Oberthur (+32,73% à 6,65 euros) s'est envolé à la reprise de sa cotation, pour venir se caler sur le prix offert par sa maison mère, François-Charles Oberthur Fiduciaire (FCOF), pour le retirer de la cote.