Le dollar cédait du terrain jeudi matin, sur un marché très volatil, attendant nerveusement le vote du plan de sauvetage des banques américaines tout en mettant en doute son efficacité, alors que les indicateurs macroéconomiques étaient relégués au second plan.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro valait 1,4706 dollar contre 1,4617 dollar mercredi vers 21H00 GMT.
Le dollar reculait face au yen à 105,82 yens contre 106,19 yens mercredi soir.
L'euro gagnait du terrain face au yen, à 155,62 yens, contre 155,24 la veille.
"Le marché des devises demeure très volatil. L'attention s'est concentrée sur Capitol Hill (siège du Congrès américain, NDLR) où Ben Bernanke (le président de la réserve fédérale américaine, ndlr) et Henry Paulson (le secrétaire au Trésor, ndlr) se sont exprimés hier", commentaient les économistes de la banque Commerzbank.
"De nombreux investisseurs attendent de voir si le Congrès approuvera le plan de 700 milliards de dollars, qui permettra aux banques de nettoyer leurs bilans de leurs mauvais investissements adossés à des emprunts immobiliers", rappelaient-ils.
Les marchés avaient tout d'abord réagi avec euphorie à l'annonce du plan à la fin de la semaine dernière mais les doutes ont depuis balayé l'enthousiasme sur le marché, rendu inquiet par les réticences de certains parlementaires à entériner ce texte.
"Quand la loi sera votée, cela pourrait provoquer une réaction réflexe positive pour le dollar, mais nous doutons que cet effet soit durable, étant données les nombreuses incertitudes entourant la mise en oeuvre et l'efficacité du plan", ajoutait Simon Smollett, économiste de Calyon.
"Dans cet environnement, les indicateurs macroéconomiques ne sont pas capables pour l'instant d'influencer le marché" des devises, précisaient les économistes de Commerzbank.
C'est donc avec une attention relativement distraite que les cambistes devraient découvrir les commandes de biens durables d'août et les demandes hebdomadaires d'allocation chômage à 12H30 GMT, puis les ventes de logements neufs à 14H00 GMT.
La veille, Ben Bernanke s'était dit devant les parlementaires "très inquiet" des risques pesant sur la croissance et il a jugé que l'économie américaine "devrait croître au deuxième semestre à un rythme bien inférieur à son potentiel".
Comme il a continué par ailleurs de se dire inquiet sur l'inflation, les économistes n'ont pas détecté dans son discours d'indices en faveur d'une baisse des taux américains dans l'immédiat.
Le yen n'a pratiquement pas réagi à la publication des statistiques de la balance commerciale du Japon qui a enregistré en août un rare déficit (324,0 milliards de yens, 2,1 milliards d'euros), dû à une baisse de ses exportations et à une flambée des coûts des produits énergétiques importés.
La devise britannique était en légère hausse face à la monnaie européenne, à 0,7909 pence comme face au billet vert à 1,8598 dollar.
La monnaie helvétique se raffermissait légèrement face à l'euro à 1,5941 franc suisse, comme face au dollar à 1,0840 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 888,63 dollars contre 896 dollars mercredi soir.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4706 1,4617 EUR/JPY 155,62 155,24 EUR/CHF 1,5941 1,5955 EUR/GBP 0,7909 0,7913 USD/JPY 105,82 106,19 USD/CHF 1,0840 1,0915 GBP/USD 1,8598 1,8469