La Bourse de Paris peinait à choisir une direction mercredi matin, le CAC 40 évoluant à l'équilibre (-0,08%), dans un marché nerveux où pèsent toujours les inquiétudes sur la réalisation du plan américain de sauvetage des banques.
A 10H02 (08H02 GMT), l'indice vedette abandonnait 3,28 points à 4.136,54 points. Il avait reculé fortement sur les deux premières séances de la semaine, lâchant 2,34% lundi et 1,98% mardi.
Francfort grignotait 0,08%, Londres reculait de 0,33%, tandis que l'Eurostoxx 50 cédait 0,03%.
La place parisienne restait plombée par les incertitudes entourant la mise en place du plan proposé par la Réserve fédérale (Fed) et le Trésor américain en faveur du secteur bancaire.
L'administration américaine républicaine est en négociation avec le Congrès à majorité démocrate afin d'obtenir au plus vite l'autorisation de dépenser jusqu'à 700 milliards de dollars pour racheter les actifs douteux des banques.
"Les opérateurs sont très nerveux, et les inquiétudes concernant l'évolution de la crise (financière) ont repris le premier plan", indique dans une note Valérie Plagnol, du Crédit Mutuel-CIC.
Confortant les doutes des marchés, les commentaires critiques de parlementaires se sont multipliés contre un plan gouvernemental jugé imprécis, le président de la commission bancaire du Sénat Chris Dodd allant jusqu'à le déclarer "inacceptable" en l'état.
Les investisseurs seront donc attentifs, mercredi, aux nouvelles auditions devant la Chambre des représentants américaine du président de la Fed Ben Bernanke et du secrétaire au Trésor Henry Paulson, entendus sur la situation des marchés financiers américains.
Par ailleurs, le moral des industriels français a poursuivi sa chute en septembre, s'effondrant à 92 points, a annoncé l'Insee, selon qui l'activité devrait continuer à ralentir au cours des prochains mois.
Ce "plongeon montre que désormais, les craintes des industriels français ne sont plus seulement dans la perception de la situation globale, mais dans leur vécu quotidien", commente Marc Touati, économiste de Global Equities.
"Dans ces conditions, non seulement la récession ne fait plus de doute, mais surtout son amplification est aussi devenue inévitable", ajoute-t-il.
Autres indicateurs macroéconomique attendus mercredi, la balance des paiements pour la zone euro et le baromètre Ifo mesurant le moral des industriels allemands seront tous deux dévoilés à 10H00 (08H00 GMT).
Les marchés surveilleront également les chiffres des ventes de logements en août aux Etats-Unis, ainsi que les stocks hebdomadaires américains de pétrole, prévus respectivement pour 16H00 (14H00 GMT) et 16H35 (14H35 GMT).
Après leur chute de la veille, les valeurs financières se reprenaient: la Société Générale grimpait de 1,27% à 63,21 euros, à l'instar de BNP Paribas (+1,06% à 65,20 euros), de Dexia (+0,53% à 10,23 euros) et d'Axa (+1,96% à 22,96 euros). Crédit Agricole (+3,65% à 14,20 euros) a par ailleurs annoncé une réorganisation de la direction du groupe, dévoilée début octobre.
EDF (+5,40% à 52,86 euros) bondissait, après l'acceptation par British Energy de son offre de rachat améliorée. Le gazier Centrica a indiqué discuter avec EDF d'une part de 25% dans la nouvelle entreprise.