La Bourse de Paris évoluait quasiment à l'équilibre mercredi en fin de matinée, le CAC 40 grignotant 0,04%, dans un marché nerveux et prudent, où pèsent les doutes sur la réalisation du plan américain de sauvetage des banques.
A 11H58 (09H58 GMT), l'indice vedette gagnait 1,86 point à 4.141,68 points, dans un volume d'échanges modéré de 1,19 milliard d'euros. Il avait fortement reculé sur les deux premières séances de la semaine, lâchant 2,34% lundi et 1,98% mardi.
Francfort prenait 0,19% et Londres 0,13%, tandis que l'Eurostoxx 50 gagnait 0,23%.
Après une ouverture dans le vert, la place parisienne a alterné hausses et baisses, dans un marché volatile où pèsent les incertitudes sur la mise en place du plan de la Réserve fédérale (Fed) et du Trésor américain en faveur du secteur financier.
Alors que ce plan, dont le montant pourrait s'élever jusqu'à 700 milliards de dollars, doit encore être avalisé par le Congrès américain, les critiques de parlementaires se sont multipliées, le président de la commission bancaire du Sénat Chris Dodd allant jusqu'à déclarer le projet "inacceptable" en l'état.
Les investisseurs seront donc attentifs, mercredi, aux nouvelles auditions devant la Chambre des représentants américaine du président de la Fed Ben Bernanke et du secrétaire au Trésor Henry Paulson, entendus sur la situation des marchés financiers.
Par ailleurs, le moral des industriels français (Insee) tout comme le baromètre Ifo mesurant le moral des industriels allemands ont accusé un fort recul en septembre. Pour Marc Touati, économiste chez Global Equities, ces chiffres attestent que "non seulement la récession dans la zone euro ne fait plus de doute, mais surtout (que) son amplification est aussi devenue inévitable".
Les marchés surveilleront également les chiffres des ventes de logements en août aux Etats-Unis, ainsi que les stocks hebdomadaires américains de pétrole, prévus respectivement pour 16H00 (14H00 GMT) et 16H35 (14H35 GMT).
Après leur chute de la veille, les valeurs financières se reprenaient fortement: la Société Générale grimpait de 4,51% à 65,23 euros, à l'instar de BNP Paribas (+1,00% à 65,17 euros), de Dexia (+1,28% à 10,31 euros), d'Axa (+1,11% à 22,74 euros) et de Crédit Agricole (+3,83% à 14,22 euros). Henri Paulson a précisé mardi que les banques étrangères actives aux Etats-Unis seraient éligibles au rachat de créances douteuses prévu par le plan.
EDF (+3,39% à 51,85 euros) bondissait, après l'acceptation par British Energy (BE) de son offre de rachat améliorée. Le gazier Centrica a indiqué discuter avec EDF d'une part de 25% dans la nouvelle entreprise.