EDF voyait son titre bondir mercredi à la Bourse de Paris, après avoir proposé une nouvelle offre de rachat de British Energy, acceptée par la direction du groupe britannique.
A 09H37 (07H37 GMT), l'action d'EDF bondissait de 5,91% à 53,11 euros, dans un marché parisien en légère hausse de 0,16%.
EDF a confirmé mercredi avoir fait une offre de rachat de British Energy (BE) relevée à 774 pence par action, valorisant l'exploitant britannique de centrales nucléaires à 15,6 milliards d'euros, une offre acceptée par la direction de BE.
De son côté, le gazier britannique Centrica, qui avait proposé de fusionner avec BE en cas d'échec d'EDF, a indiqué discuter avec le groupe français d'une part de 25% dans la nouvelle entreprise.
En rachetant BE, qui possède huit des dix centrales nucléaires du pays, EDF, accède à un marché nucléaire prometteur, que le gouvernement britannique a décidé, en janvier, de relancer.
"Ceci représente une étape historique dans NOS projets de développement stratégique en Europe et permet au groupe EDF de se développer de façon significative au Royaume-Uni, l'un de ses marchés clés", a déclaré Pierre Gadonneix, le PDG d'EDF, cité dans un communiqué de l'entreprise.
Le groupe français propose de racheter BE soit tout en numéraire, soit en partie en numéraire et en partie en titres, a indiqué ce même communiqué.
Les analystes du Crédit Mutuel-CIC saluent dans une note "une opération stratégique, qui ouvrira pour EDF le champ au rôle d'architecte ensemblier phare au niveau mondial".
Le groupe français renforcera "une expérience en réacteurs de troisième génération qui ne serait pas rattrapable par les acteurs concurrents", soulignent-ils.
"Cette opération va permettre à EDF, à court terme, de cimenter ses performances opérationnelles outre-Manche dans un marché extrêmement compétitif", soulignent de leur côté les analystes de Natixis Securities, estimant que le rachat de BE constituera "le catalyseur de croissance court terme aujourd'hui manquant dans le périmètre d'EDF".
EDF pourra, poursuivent-ils, "bénéficier à moyen terme de l'avance permise par BE dans la relance nucléaire britannique (...) et maintenir la prédominance nucléaire d'EDF au Royaume-Uni".
Saluant l'acquisition, la banque de courtage Raymond James table pour sa part sur "un potentiel de hausse très élevé" du titre d'EDF, dont elle fixe l'objectif de cours à 71 euros.