La Bourse de Paris poursuivait sa hausse mardi en fin de matinée, le CAC 40 gagnant 0,78% et profitant de la nouvelle progression des valeurs financières, du recul du baril de pétrole et de la remontée du dollar.
A 11H45 (9H45 GMT), l'indice vedette prenait 33,64 points à 4.373,82 points, dans un volume d'échanges de 1,3 milliard d'euros. Il avait terminé lundi en forte hausse de 3,42%, effaçant une partie des 6,38% lâchés la semaine précédente.
Londres avançait de 1,10%, Francfort de 0,61% et l'Eurostoxx 50 de 0,68%.
"Les marchés boursiers ont commencé la semaine de manière euphorique", revigorés par le sauvetage des géants américains du refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac, a rappelé Valérie Plagnol, stratégiste au Crédit Mutuel-CIC.
Selon un vendeur d'actions interrogé par l'AFP, la réaction positive de Wall Street à cette annonce "assez extraordinaire" du Trésor américain suffit à "donner encore un peu de substance au marché" parisien, d'autant qu'elle s'accompagne d'un repli du couple baril-euro.
Le baril de pétrole est tombé sous les 102 dollars mardi pour le brent coté à Londres, les investisseurs tablant sur un maintien de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), lors de la réunion du cartel à Vienne.
Dans le même temps, le billet vert a poursuivi sa remontée face à l'euro et revenait au plus haut depuis près d'un an, malgré les réserves de certains économistes concernant l'efficacité du plan de soutien à Fannie Mae et Freddie Mac et surtout son coût pour le contribuable.
A court terme, les places européennes pourraient également bénéficier "de la détente de toutes les matières premières, agricoles ou minières, une situation à laquelle on ne croyait pas il y a encore trois mois", a ajouté le vendeur d'actions.
Côté statistiques, les opérateurs surveilleront la publication aux Etats-Unis des promesses de ventes de logements en juillet, à 14H00 GMT. Selon le consensus cité par Natixis, elles devraient ressortir en baisse de 1,5% par rapport à juin.
EADS (+5,16% à 15,98 euros) est dopé par le raffermissement du dollar, qui a incité Natixis à monter de "vendre" à "achat" sur le titre, avec un objectif de cours de 19 euros, et à rehausser ses estimations de bénéfice par action pour 2008, 2009 et 2010.
MICHELIN (+4,23% à 50,26 euros) et PEUGEOT (+2,03% à 33,50 euros) sont soutenus "par un effet pétrole et métaux", selon le vendeur d'actions, RENAULT (+2,31% à 56,73 euros) profitant de surcroît de la présentation de sa nouvelle Mégane.
EDF (-3,13% à 51,83 euros) pâtit du recul des prix de l'énergie et du nouvel accident survenu lundi à la centrale nucléaire du Tricastin, alors que le groupe est monté à 9,51% dans le groupe américain Constellation Energy, pour un montant non précisé.
TOTAL (-0,12% à 45,25 euros) va "probablement évacuer mercredi" son personnel qui travaille dans le golfe du Mexique, à l'approche de l'ouragan Ike. Selon un porte-parole, le groupe prendra sa décision en fonction de la trajectoire de l'ouragan.
BNP PARIBAS (+3,01% à 65,83 euros), DEXIA (+4,35% à 11,44 euros) et SOCIETE GENERALE (+3,84% à 69,39 euros) prolongent leur forte hausse de la veille dans le sillage de leurs rivales américaines, seule Lehman Brothers ayant été attaquée en Bourse lundi.
CREDIT AGRICOLE (+3,10% à 15,14 euros) présente mercredi le plan de redressement de sa filiale Calyon, très éprouvée par la crise des "subprime", qui pourrait se traduire par une réduction sévère de ses effectifs dans le monde pouvant aller jusqu'à près de 10%.
CARREFOUR (+0,76% à 35,57 euros): le procureur de la République de Melun a requis lundi 45.000 euros d'amende à l'encontre du géant de la distribution, poursuivi pour publicité mensongère en raison du décalage observé dans un magasin de Seine-et-Marne, en 2007, entre des prix catalogue et des prix aux caisses.