La Bourse de Paris restait en repli mercredi en fin de matinée, le CAC 40 reculant de 1,12%, affectée par la montée des cours du pétrole, dans un marché caractérisé par de très faibles volumes de transactions.
A 12H02 (10H02 GMT), l'indice vedette cédait 48,95 points à 4.319,60 points, dans un volume d'échanges réduit de 914 millions d'euros, alors qu'il avait rebondi la veille de 0,29% à 4.343,13 points.
Londres perdait 0,57 %, Francfort 1,30 % et l'Eurostoxx 50 1,04%.
Après une séance soutenue par la publication d'un indicateur meilleur que prévu sur la confiance des consommateurs américains en août, la Bourse de New York avait terminé à l'équilibre mardi, le Dow Jones prenant 0,23% et le Nasdaq cédant 0,15%.
"Le marché est une nouvelle fois mal orienté. On a vu un rebond du dollar face à l'euro hier et le pétrole remonte également", a observé Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities.
L'euro est remonté mercredi à 1,47 dollar, mais avait atteint un plus bas en six mois contre le dollar la veille.
Le pétrole remonte vers 117 dollars le baril, sur des craintes de perturbations de la production dans le golfe du Mexique à l'arrivée de l'ouragan Gustav.
"Si l'on prend aussi en compte les tensions avec la Russie, troisième producteur de pétrole au monde, tout cela n'est pas fait pour rassurer les investisseurs", a expliqué le vendeur d'actions.
Les craintes persistent par ailleurs dans le secteur financier. "L'activité bancaire étant très liée au financement des activités immobilières et le ralentissement économique en Europe incite à la prudence", a noté M. Marçais.
Les volumes échangés restent "très faibles", a-t-il ajouté. "Cela s'explique par la période estivale mais aussi par une attitude d'attentisme des investisseurs, à la veille d'une série de publications de résultats jeudi et vendredi. La visibilité n'est pas forcément extraordinaire", a souligné M. Marçais.
Côté macro-économique, sont attendus mercredi à 14H30 les chiffres des commandes de biens durables pour juillet aux Etats-Unis, suivis à 16H35 des stocks pétroliers hebdomadaires américains.
ALCATEL-LUCENT (+3,30% à 4,23 euros) s'envole, alors que, selon Le Canard Enchaîné, l'Australien Mike Quigley, ancien numéro deux d'Alcatel, est pressenti pour remplacer la directrice générale Patricia Russo.
VIVENDI (-1,21% à 25,615 euros) et LAGARDERE (-2,56% à 37,62 euros) baissent, en dépit du relèvement de la recommandation de Goldman Sachs de "vendre" à "neutre" sur leurs titres. HAVAS (+4,03% à 2,58 euros) et PUBLICIS (+1,38% à 22,00 euros), en revanche, profitent d'un relèvement des recommandations de Goldman Sachs de "neutre" à "acheter" pour leurs titres respectifs.
BNP PARIBAS (-1,53% à 57,615 euros), DEXIA (-1,13% à 8,74 euros), SOCIETE GENERALE (-1,07% à 61,70 euros), l'assureur AXA (-2,34% à 20,25 euros) et CREDIT AGRICOLE (-1,95% à 13,06 euros), qui publie jeudi ses résultats semestriels, souffrent toujours de la défiance des investisseurs à l'égard du secteur financier.
NATIXIS (-5,85% à 5,63 euros) chute. Selon La Tribune, l'augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros pourrait être réalisée avec une forte décote de 30 à 40%.
CNP ASSURANCES (-2,62% à 78,86 euros): le premier assureur français de personnes a réalisé au premier semestre un bénéfice net à peu près stable (+1,1%) à 574 millions d'euros.
SCOR (+1,55% à 15,76 euros): le réassureur a enregistré au premier semestre un résultat net en hausse de 24,3% à 225 millions d'euros. Sur les trois premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires est en progression de 29% à 2,748 milliards d'euros.
BOURBON (-3,22% à 36,92 euros): la société de services maritimes a annoncé au premier semestre un bénéfice net en repli de 21,2%, à 78,2 millions d'euros.