La Bourse de Paris débutait la semaine dans le rouge lundi matin, le CAC 40 cédant 0,80%, dans un marché sur la réserve en l'absence de publication de chiffres économiques majeurs et ce malgré un prix du pétrole réduit et un rebond du dollar.
A 9H57 (7H57 GMT), l'indice vedette reculait de 35,33 points à 4.365,12 points, après avoir connu un repli de 1,20% sur la semaine dernière, limité toutefois par un bond de 2,23% sur la séance de vendredi.
La Bourse de Londres était fermée lundi, en raison d'un jour férié. La Bourse de Francfort perdait 0,40% et l'Eurostoxx 50 0,72%.
La place parisienne allait à contre-courant de l'évolution de Wall Street, juste avant le week-end: le Dow Jones a gagné 1,73% et le Nasdaq 1,44%, mais la Bourse de New York a tout de même signé une semaine de léger recul.
Le prix du brut remontait légèrement lundi matin, autour de 115 dollars le baril, mais demeurait néanmoins bien meilleur marché, après un effondrement de sept dollars à New York sur la seule séance de vendredi face à une remontée du dollar aux alentours de 1,47 dollar pour un euro et des craintes d'une contraction de la demande énergétique mondiale.
Le secteur bancaire, dont les valeurs avaient de nouveau fortement influé sur la place parisienne la semaine dernière, était de nouveau sous pression, après le rachat par la Banque centrale du Danemark de la Roskilde Bank, une banque de moyenne importance en faillite à la suite de la crise financière internationale.
Par ailleurs, après Goldman Sachs, Citigroup, UBS, JPMorgan, Morgan Stanley et Wachovia, la banque d'affaires américaine Merrill Lynch a à son tour conclu un accord amiable de principe avec le régulateur boursier SEC (Securities & Exchanges Commission) pour solder les enquêtes de ce dernier dans le volet des obligations "ARS", des produits financiers dont la valeur s'est effondrée depuis février.
Merrill Lynch s'est engagé à racheter les "ARS" de ses clients, évalués entre dix et douze milliards de dollars.
Côté macroéconomique, la journée de lundi est calme, au début pourtant d'une semaine assez chargée en indicateurs sensibles. Le secteur immobilier américain pourrait envoyer un nouvel avertissement sur ses difficultés, avec les chiffres des reventes de logements pour le mois de juillet, attendus à 16H00 (14H00 GMT).
EDF (+0,96% à 57,79 euros) est en tête du CAC 40, alors que le ministre britannique de l'Energie Malcolm Wicks a déclaré au Financial Times que la Grande-Bretagne continue de soutenir un rapprochement entre EDF et le producteur britannique d'énergie nucléaire British Energy (BE), après l'échec d'un accord d'acquisition annoncé début août.
BNP PARIBAS (-0,73% à 58,46 euros), CREDIT AGRICOLE (-1,25% à 13,40 euros), DEXIA (-0,79% à 8,80 euros), SOCIETE GENERALE (-0,68% à 62,52 euros), qui avaient rebondi en fin de semaine, souffrent des nouvelles difficultés dévoilées pour le secteur bancaire mondial.
TOTAL (-1,03% à 48,67 euros) recule, alors que le prix du pétrole s'est fortement modéré.
ALCATEL-LUCENT (-0,13% à 3,955 euros) est presque stable, alors que le président de son conseil d'administration, Serge Tchuruk, qui doit quitter ses fonctions en octobre, a estimé, dans un entretien au Figaro, que la "période difficile" traversée par Alcatel-Lucent "est maintenant derrière nous" et que "le groupe a été assaini".
AIR FRANCE-KLM (-0,85% à 16,29 euros): son concurrent Lufthansa s'est officiellement déclaré intéressé par une prise de participation dans Austrian Airlines, alors qu'Air France-KLM a engagé la banque Lazard pour la conseiller sur un éventuel rachat de la compagnie autrichienne en difficulté.
EURAZEO (-0,49% à 66,65 euros) a revendu, avec la société d'investissement Colony Capital, la chaîne de restauration Buffalo Grill à trois fonds, Abénex Capital, Ixen Partners et NI Partners, selon le site internet spécialisé CFnews.