La Bourse de New York était toujours en hausse en mi-séance vendredi, grâce au fort recul des cours du pétrole, qui laisse espérer une reprise de la consommation et un apaisement de l'inflation : le Dow Jones gagnait 0,37%, et le Nasdaq 0,20%.
Vers 16H00 GMT, le dow jones industrial average (djia) prenait 42,42 points, à 11.658,35 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, 5,01 points à 2.458,68 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 engrangeait quant à lui 4,63 points à 1.297,56 points (+0,36%).
"Le repli du pétrole redonne confiance aux investisseurs", expliquait Lindsey Piegza, analyste au cabinet FTN Financial.
A l'image des autres matières premières, les cours du baril de pétrole s'échangeaient en forte baisse vendredi, plombés par le raffermissement du dollar, au plus haut face à l'euro depuis près de six mois (1,46 dollar pour un euro).
Face à la flambée récente des prix du pétrole, les investisseurs redoutaient que les ménages limitent leurs dépenses superflues pour payer leur facture énergétique. Or la consommation contribue traditionnellement aux deux tiers de l'activité économique aux Etats-Unis. Le pétrole perdait plus de 2 dollars vendredi à New York.
Le reflux des prix du brut détend également les risques inflationnistes, donnant ainsi un peu plus de marge de manoeuvre à la banque centrale (Fed), qui lutte à la fois contre une économie atone et contre la menace d'une spirale inflationniste, relèvent plusieurs analystes.
"La baisse du pétrole est tout ce dont avait besoin l'économie", souligne Mme Piegza.
Dans l'agenda macroéconomique, la production industrielle a un peu ralenti en juillet aux Etats-Unis, affichant néanmoins une progression de 0,2% par rapport à juin, alors que les analystes l'attendaient stable. "Ce qui montre que les choses ne sont pas aussi mauvaises qu'on le croit", estimaient les analystes de Briefing.com.
Mais l'indice de confiance des consommateurs américains, mesuré par l'Université du Michigan, est ressorti légèrement en deçà des attentes du marché en août, à 61,7 points, contre 62 points prévus.
Ces données suggèrent que les ménages hésitent encore à dépenser malgré le plan de relance budgétaire, qui était censé les pousser dans les magasins, soulignaient les analystes.
Du côté des entreprises, les titres des rehausseurs de crédit Ambac et MBIA s'envolaient de respectivement 14,47% et 4,75% après une recommandation positive de l'agence de notation financière Standard & Poor's.
Certaines valeurs financières tiraient profit de cette information : la banque Lehman Brothers prenait 3,58%, Washington Mutual 3,21%, Citigroup 1,44%, Merrill Lynch 1,39% et Bank of America 1,39%. Leur rivale Wachovia, qui a finalement bouclé un accord avec les autorités américaines dans le cadre d'une vaste enquête sur les obligations dites ARS, empochait 0,32%.
Le constructeur automobile General Motors remontait également de 2,68%. En revanche, les groupes énergétiques perdaient du terrain : ExxonMobil lâchait 1,01%, Chevron 2,06% et ConocoPhillips 2,00%.
Jeudi, une chasse aux bonnes affaires sur les valeurs financières avait permis à Wall Street d'oublier un bond de l'inflation au plus haut en 17 ans: le Dow Jones avait pris 0,72%, le Nasdaq 1,03% et le S&P 500 0,55%.
Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à dix ans baissait à 3,848%, contre 3,892% jeudi soir, et celui à trente ans à 4,490%, contre 4,519% la veille.