La Bourse de New York limitait ses pertes mardi à la mi-séance, soutenue par le recul des prix du pétrole tandis que les déboires du secteur financier continuaient de peser sur la tendance: le Dow Jones perdait 0,59% tandis que le Nasdaq gagnait 0,05%.
Vers 16H00 GMT, le dow jones industrial average (djia) reculait de 69,77 points, à 11.712,58 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, progressait de 1,23 point, à 2.441,18 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 points cédait 6,16 points à 1.299,16 points (-0,47%).
Lundi, Wall Street avait terminé en hausse, soutenue par le repli continu des prix du pétrole, qui apaise les craintes des investisseurs sur l'inflation et la consommation: le Dow Jones avait gagné 0,41%, le Nasdaq 1,07% et le S&P500 0,69%.
"Les actions se reprennent alors que les prix du brut déclinent à nouveau", ont relevé les analystes de Briefing.com.
Après avoir ouvert en petite hausse, le baril d'or noir perdait plus d'un dollar à New York, à environ 113 dollars.
Autre nouvelle de nature à soutenir les cours, le déficit commercial des Etats-Unis a reculé de 4,1% à 56,8 milliards de dollars en juin, la faiblesse du dollar permettant de contrecarrer le niveau record des prix du pétrole.
C'est pour le deuxième mois consécutif une bonne surprise pour les analystes, qui tablaient sur un creusement à 61,9 milliards de dollars. Le déficit commercial est ainsi revenu à son plus bas niveau depuis mars.
"Le déficit commercial est ressorti meilleur que prévu, c'est une bonne nouvelle pour l'économie, mais le marché est confronté à une série de mauvaises nouvelles en provenance du secteur financier", a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Alors que les valeurs financières avaient bénéficié d'un regain de confiance ces dernières semaines, leurs déboires, liés à la crise des "subprime", sont revenus sur le devant de la scène.
La banque Morgan Stanley, dans le collimateur des autorités judiciaires, s'est dite disposée à racheter à ses clients les obligations ARS pour un montant pouvant atteindre 4,5 milliards de dollars. Le titre cédait 4,87% à 43,18 dollars.
Wachovia (-7,74% à 16,80 dollars) et JPMorgan Chase (-6,21% à 39,29 dollars) font également l'objet d'une enquête de la Justice de l'Etat de New York.
Les obligations "ARS" ("auction-rate securities") sont des produits financiers qui avaient été vendus à des investisseurs comme des titres dont il était aisé de se défaire. Mais ces placements financiers ont été bloqués par la crise.
Contribuant à plomber le secteur financier, JPMorgan, considérée comme l'une des banques américaines ayant le mieux résisté à la crise, a annoncé une perte de 1,5 milliard de dollars sur un portefeuille obligataire en juillet.
Et Goldman Sachs (-3,85% à 171,15 dollars) faisait l'objet de commentaires négatifs de la part de la Deutsche Bank et d'Oppenheimer, relevaient les analystes.
Cependant, "il y a un peu plus d'un mois, ce faisceau de nouvelles auraient lourdement pesé sur les cours. Ce n'est pas le cas, grâce au reflux continu des prix du pétrole", a relevé Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,930%, contre 4,002% lundi soir, et celui à 30 ans à 4,556%, contre 4,611% la veille.