Les marchés actions américains tendent à réduire leurs gains à l'approche de la mi-séance. Le net repli des stocks de brut n'a pourtant pas enrayé le recul des cours du baril, véritable catalyseur du rebond des marchés depuis la semaine dernière. Les résultats globalement supérieurs aux attentes de Pfizer, PepsiCo et McDonald's laissent également une bonne impression aux investisseurs. A contre-courant, Boeing affiche la plus forte baisse du Dow Jones en raison de résultats décevants. A 17h30, le Dow Jones gagne 0,24% à 1163,91 points. Le Nasdaq Composite s'apprécie de 1,04% à 2328,01 points.
L'action Boeing perd 3,32% à 66,96 dollars et affiche le repli le plus prononcé du Dow Jones en raison de la publication de résultats trimestriels inférieurs aux attentes. La performance du groupe aéronautique a été pénalisée par l'enregistrement d'une charge, ce dont il avait déjà averti le marché, liée au retard pris par son programme de surveillance aérienne, Early Warning & Control et par une baisse du prix de vente des aviations commerciaux. Les réductions de coûts n'ont pu que partiellement compenser ces facteurs négatifs. Pour autant, l'avionneur a confirmé ses objectifs 2008.
Les chiffres macroéconomiques
Au cours de la semaine qui s'est terminée le 18 juillet, les stocks de pétrole brut ont reculé de 1,6 million de barils contre un consensus qui tablait sur une baisse de seulement 600 000 barils. Quant aux stocks d'essence, ils ont affiché une hausse de 2,9 millions de barils alors que les économistes tablaient sur une hausse de 500 000 barils.
Le Livre Beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie américaine sera publié à 20h00.
Les valeurs à suivre
AT&T
AT&T a dévoilé des résultats trimestriels en forte hausse grâce à son dynamisme dans la téléphonie mobile. Au deuxième trimestre, le plus important opérateur télécoms américain a dégagé un bénéfice net de 3,8 milliards de dollars, 0,63 cent par action, contre 2,9 milliards ou 47 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 76 cents, en ligne avec la prévision moyenne des analystes. Son chiffre d'affaires a atteint 30,9 milliards de dollars, en progression de 4,7%.
BOEING
Le concurrent américain d'Airbus accuse une baisse de 19% de son bénéfice net au titre du deuxième trimestre à 852 millions de dollars, en raison notamment d'une charge liée à un contrat militaire. Cette charge exceptionnelle, due aux retards de son programme de surveillance aérienne, a compensé l'augmentation du nombre de livraisons d'avions civils. Les résultats de Boeing sont ressortis inférieurs aux attentes des analystes, qui tablaient sur de meilleurs bénéfices en dépit de l'avertissement récemment passé par l'avionneur sur ce point.
MCDONALD'S
McDonald's a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre grâce à la forte croissance de ses ventes. Sur cette période, le numéro un mondial de la restauration rapide a dégagé un bénéfice net de 1,19 milliard de dollars, soit 1,04 dollar par action, à comparer avec une perte de 711,7 millions de dollars ou 60 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 94 cents, ce qui est supérieur de 8 cents au consensus Thomson Financial.
PEPSICO
PepsiCo a battu d'un cent le consensus. Le fabricant de sodas a réalisé au deuxième trimestre un bénéfice de 1,7 milliard de dollars, ou 1,05 dollar par action, à comparer à un bénéfice de 1,56 milliard, ou 0,94 dollar un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA s'est établi à 1,03 dollar. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablaient sur 1,02 dollar. Le chiffre d'affaires est ressorti à 10,95 milliards, en hausse 14%. Le groupe a profité de la baisse du dollar et d'une demande extérieure vigoureuse.
PFIZER
Pfizer a fait état d'un bénéfice multiplié par plus de deux au deuxième trimestre. Le laboratoire pharmaceutique a dégagé un bénéfice net de 2,78 milliards de dollars, ou 0,41 dollar par action, à comparer à un profit de 1,27 milliard, ou 0,18 dollar par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA s'est établi à 0,55 dollar par action pour un chiffre d'affaires en hausse de 9% à 12,13 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablaient sur un BPA de 0,54 dollar. Le groupe a recueilli les fruits de sa restructuration et profité de la faiblesse du dollar.
WHIRLPOOL
Le fabricant d'électroménager Whirlpool a dévoilé un résultat en baisse au deuxième trimestre, mais supérieur aux attentes. Le groupe a été pénalisé par la hausse des prix du pétrole et des matières premières. Whirlpool a enregistré un bénéfice net de 117 millions de dollars, soit 1,53 dollar par action, contre 161 millions de dollars ou 2 dollars par action, un an plus tôt. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablaient en moyenne sur 1,37 dollar. Les ventes ont progressé de 5% à 5,1 milliards de dollars, à comparer avec un consensus de 5,03 milliards.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité. Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,…) et sur leurs perspectives à six mois.
Mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Les mises en chantier sont considérées comme un bon indicateur de l'évolution du marché immobilier. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps.
Indicateurs avancés du Conference Board (indice des) : cet indice est calculé à partir de dix statistiques économiques, comprenant notamment les commandes dans l'industrie, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage, l'indice S&P500, la confiance des ménages, l'écart de taux entre celui à dix ans et celui au jour le jour… Il est utilisé par les économistes pour anticiper l'évolution de l'activité dans les trois à six prochains mois.