Les marchés européens s'apprêtent à prolonger leur rebond dans le sillage des places boursières américaines et asiatiques. Comme dans le reste du monde, les investisseurs devraient favoriser les valeurs financières qui ont récemment connu des séances particulièrement difficiles. A Paris, le marché régira à l'annonce par Natixis d'une augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros. Sur le marché pétrolier, le cours du baril de brut léger américain est pratiquement stable à 134,45 dollars après son fort recul des deux dernières séances.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier un corps blanc de 38 points, clôturant proche des plus hauts de la séance : c'est un facteur technique favorable. Les mèches basses observées depuis deux séances sur le support à 4020 points dévoilent une hésitation des baissiers à poursuivre la consolidation. Mais l'évènement est venu d'outre-atlantique où les indices américains ont matérialisé une forte reprise. Sous l'influence positive de ces rebonds, l'Europe devrait en bénéficier (lecture des contrats futurs). L'enjeu du jour portera sur la capacité du CAC 40 à préserver son cours d'ouverture, voire à l'améliorer. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay modère son opinion négative à neutre.
Les valeurs à suivre
AIR FRANCE-KLM
A 134,55 euros le baril, le baril de pétrole a accusé hier une forte baisse à la suite de la publication du dernier rapport hebdomadaire du Département américain à l'Energie concernant les stocks pétroliers aux USA. Les stocks sont ressortis en hausse de 3 millions de barils de brut à 296,9 millions de barils. Les stocks totaux d'essence ont également connu une hausse de 2,4 millions de barils, ainsi que les stocks de distillats, qui ont gonflé de 3,2 millions de barils.
ALSTOM
Alstom a gagné 8,49% à 71,71 euros hier, après avoir fait état d'un chiffre d'affaires du premier trimestre en hausse de 11% à 4,5 milliards d'euros. Le niveau des commandes enregistrées par le groupe du 1er avril au 30 juin s'est établi à 6,6 milliards d'euros, en baisse de 14%, en raison d'un effet de base. Alstom a confirmé que sa marge opérationnelle devrait être d'environ 9 % en mars 2010. La "forte activité commerciale au premier trimestre de l'exercice 2008/09 combinée à une bonne performance opérationnelle ont permis de poursuivre le renforcement de la situation financière du groupe".
ESSILOR
Essilor a dévoilé un chiffre d'affaires consolidé provisoire pour le premier semestre de 1,52 milliard d'euros, en hausse de 2,9%. La croissance organique s'est établie à 5,4%. «La dynamique de la stratégie d'acquisitions (+4,2%) permet au groupe de maintenir un fort niveau de croissance hors effet de change, soit +9,6%. Ces performances élevées dans un ENVIRONNEMENT économique difficile soulignent la grande solidité du modèle de développement du groupe axé sur l'innovation et la croissance externe», a commenté le numéro un mondial de l'optique ophtalmique.
ETAM
Au premier semestre 2008, le chiffre d'affaires hors taxes consolidé d'Etam s'est établi à
482,2 millions d'euros, en baisse de 5,6% par rapport à 2007. "Ce chiffre intègre un impact négatif de change de 4,3 millions d'euros", précise le distributeur de vêtements. A surface comparable et taux de change constant (like-for-like), le chiffre d'affaires est en recul de 8,2%. Au second trimestre, le chiffre d'affaires s'est établi à 223 millions d'euros, en recul de 4,9% par rapport au 2ème trimestre 2007, tenant compte d'un effet négatif de change de 1,4 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage, les permis de construire et les mises en chantier pour le mois de juin à 14h30. L'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de juillet sera dévoilé à 16 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,5839 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont fini dans le vert grâce à la décrue des cours du pétrole en fin de séance. Les investisseurs ont connu une nouvelle séance éprouvante, l'indice CAC 40 frôlant les 4000 points avant de rebondir de plus de 110 points. Les valeurs financières très mal en point à la mi-séance ont rebondi comme leurs consoeurs américaines, Wells Fargo ayant dévoilé des résultats trimestriels rassurants. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 1,26% à 4112,45 points. Le FTSE Eurofirst 80 s'est adjugé 1,11% à 4066,11 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont accru fortement leurs gains en seconde partie de séance. Cette progression a trouvé son origine dans la nouvelle baisse des cours du pétrole provoquée par le rebond inattendu des stocks de brut. Les indices ont été particulièrement soutenus par les valeurs financières dans le sillage des résultats supérieurs aux attentes de la banque, Wells Fargo. Le secteur aérien a également fini largement dans le vert. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 2,52% à 11239,28 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 3,12% à 2284,85 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : Hausse continue et auto-entretenue des prix, correspondant à une baisse progressive de la valeur de la monnaie de la région qui subit l'inflation. Une inflation excessive entraîne un risque de surchauffe de l'économie, car elle incite les ménages à hâter leurs dépenses et les entreprises à investir et à stocker davantage, surtout si les taux d'intérêt sont faibles. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
SEC (Securities and Exchange : La Securities and Exchange Commission est l'organisme unique de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis. Elle a un rôle de gendarme des marchés, tout comme l'AMF en France, en particulier en terme de transparence et de déontologie des pratiques de management.