Les marchés européens sont toujours au beau fixe ce matin, tirés à la hausse par la relative faiblesse des cours du pétrole et par le regain de confiance autour des valeurs financières. Le compartiment bancaire profite de l'optimisme de Wall Street hier, avec un début de séance explosif suivi d'une accalmie. A Paris, seul Essilor essuie des pertes conséquentes dans ce marché en plein rebond. Peu avant 12h30, le CAC 40 gagne 1,64% à 4 179,95 points tandis que le FTSE Eurofirst 80 progresse de 1,74% à 4 136,71 points.
En qualifiant ce matin dans "Les Echos" le secteur de l'énergie européen de "maelstr&*#8221;m", le P-DG du nouvel ensemble GDF Suez Gérard Mestrallet ne se doutait pas que le mouvement d'agitation intense qui anime le secteur depuis deux ans allait connaître une nouvelle actualité. Le groupe de BTP espagnol ACS a annoncé qu'il envisageait de vendre sa participation de 45,3% dans l'électricien Union Fenosa, numéro trois en Espagne, pour se renforcer dans Iberdrola, dont il détient déjà 12,5%. Conséquence, Union Fenosa bondit de 15,41% à 13,48 euros à Madrid. Iberdrola gagne 3,84% à 8,38 euros.
Natixis limite ses gains dans la matinée après une ouverture sur les chapeaux de roues, à l'instar des valeurs financières à la bourse de Paris, après l'annonce d'une augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros. Le titre enregistre une hausse de 6,05% à 5,08 euros en fin de matinée.
Plus forte baisse du SRD, Essilor chute de 9,53% à 32,46 euros après avoir dévoilé un chiffre d'affaires consolidé provisoire pour le premier semestre de 1,52 milliard d'euros, en hausse de 2,9%. La croissance organique s'est établie à 5,4%. «La dynamique de la stratégie d'acquisitions (+4,2%) permet au groupe de maintenir un fort niveau de croissance hors effet de change, soit +9,6%. Ces performances élevées dans un ENVIRONNEMENT économique difficile soulignent la grande solidité du modèle de développement du groupe axé sur l'innovation et la croissance externe», a commenté le groupe.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les inscriptions hebdomadaires au chômage, les permis de construire et les mises en chantier pour le mois de juin à 14h30. L'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de juillet sera dévoilé à 16 heures.
L'euro cote 1,5857 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : Hausse continue et auto-entretenue des prix, correspondant à une baisse progressive de la valeur de la monnaie de la région qui subit l'inflation. Une inflation excessive entraîne un risque de surchauffe de l'économie, car elle incite les ménages à hâter leurs dépenses et les entreprises à investir et à stocker davantage, surtout si les taux d'intérêt sont faibles. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
SEC (Securities and Exchange : La Securities and Exchange Commission est l'organisme unique de régulation des marchés financiers aux Etats-Unis. Elle a un rôle de gendarme des marchés, tout comme l'AMF en France, en particulier en terme de transparence et de déontologie des pratiques de management.