Les marchés européens sont attendus en nette baisse dans le sillage des places asiatiques. Non seulement les investisseurs s'inquiètent des modalités d'application de l'accord européen, mais l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier en Chine a déçu en octobre. Il est ressorti à 50,4 (un indice inférieur à 50 indique une contraction du secteur), contre 51,2 en septembre et un consensus Reuters de 51,6. Cet indice a ravivé les craintes concernant le ralentissement économique mondial. Le même indice pour les Etats-Unis, attendu à 15h00, sera d'autant plus surveillé.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate l'ouverture hier matin d'un gap baissier. Il s'agit d'un nouveau signal de temporisation après le repli des prix au contact de la résistance à 3389 points. La consolidation s'articule désormais entre ce seuil (à la hausse) et la zone de support comprise entre 3226 points et 3243 points (à la baisse). La rupture de 3226 points pourrait déclencher une correction plus profonde, vers 3091 points. Les analystes de DayByDay conservent un avis neutre dans l'attente d'un signal de reprise de la hausse.
Les valeurs à suivre
ACTEOS
Acteos a publié un chiffre d'affaires de 2,554 millions d'euros au troisième trimestre, en baisse de 13%. Dans le détail, l'activité Hardware a reculé de 36% à 1,014 million d'euros tandis que l'activité Software a progressé de 21% à 1,013 million d'euros. Les revenus récurrents affichent une hausse de 3% à 527 millions d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires ressort à 8,4 millions d'euros, en hausse de 14%. « Cette progression est en ligne avec l'objectif d'une croissance à deux chiffres fixé pour l'ensemble de l'exercice », observe le groupe.
BURELLE
Le chiffre d'affaires consolidé de Burelle au troisième trimestre s'est élevé à 1,035 milliard d'euros, en hausse de 35,2%. A périmètre et taux de change constants, l'activité a progressé de 20,1%, un rythme supérieur à la progression enregistrée au premier semestre (+10,8 %). En cumulé, le chiffre d'affaires au 30 septembre 2011 est ressorti à 3,055 milliards d'euros, en hausse de 33,7% et de 13,8% à périmètre et taux de change constants. « La croissance du chiffre d'affaires provient principalement des activités automobiles de la Compagnie Plastic Omnium », a précisé la société.
EDF
EDF a annoncé avoir trouvé un accord avec les managements de Delmi, A2A, Iren, Mediobanca sur les principes de la réorganisation actionnariale et industrielle d'Edison. Par conséquent, l'électricien français a convenu avec A2A et Delmi de prolonger le pacte d'actionnaires relatif à Edison et Transalpina di Energia («TdE») jusqu'au vendredi 4 novembre 2011, pour permettre à A2A, Iren et Delmi d'obtenir toutes les autorisations internes requises. La date limite pour dénoncer le pacte d'actionnaires est désormais fixée au 4 novembre 2011.
GDF SUEZ
GDF-Suez a perdu 5,72% à 20,515 euros hier après la décision de la Belgique de renoncer au nucléaire. Les partis associés à la formation d'un nouveau gouvernement en Belgique ont décidé de fermer les trois plus vieilles centrales en 2015 et de sortir du nucléaire en 2025. Or, GDF Suez avait signé en 2009 un accord avec le gouvernement u pays pour prolonger la durée de vie de ces trois centrales de dix ans. Celui-ci serait désormais caduque.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les dépenses de construction pour septembre et surtout l'indice des directeurs d'achat dans le secteur manufacturier pour octobre à 15 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,3757 face au billet vert.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont connu un vif plongeon ce lundi après la hausse fulgurante enregistrée jeudi et la séance en demi-teinte de vendredi. Les investisseurs ont accueilli avec euphorie la semaine dernière l'annonce d'un plan visant à résoudre la crise de la dette souveraine en zone euro, mais ils attendent désormais les détails de ce plan. A quelques jours de la réunion du G20, certains craignent déjà que les mesures annoncées ne suffisent pas à endiguer la crise. Les indices CAC 40 et Eurotop 100 ont reculé aujourd'hui de 3,16% à 3242,84 points et de 1,71% à 2 090,30 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette baisse et sur leurs plus bas du jour. Après avoir été soulagés la semaine dernière par l'accord européen, les investisseurs s'inquiètent désormais de son application. D'autant plus que la crise de la dette en Europe a réclamé sa première victime américaine, le courtier MF Global. L'indice Dow Jones a clôturé en recul de 2,26% à 11 955,01 points, mais a progressé de 9,5% en octobre, soit sa meilleure performance depuis octobre 2002, selon AP. Le Nasdaq Composite a cédé 1,93% à 2684,41 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice PMI (US) : Le PMI, tiré de l'anglais " Purchasing Managers Index ", est l'indicateur de l'activité dans le secteur manufacturier aux Etats-Unis. Il est fondé sur une enquête mensuelle réalisée auprès de directeurs d'achat de l'industrie américaine et donne une image immédiate de la santé de l'activité manufacturière. Baromètre de l'état de santé de l'économie américaine, cet indice est très suivi par les institutions financières pour décider de l'évolution des taux d'intérêt outre-Atlantique.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.