La Bourse de Paris était saisie par la panique mardi après-midi (-5,09%), les investisseurs vendant à tour de bras, inquiets des conséquences d'un référendum en Grèce qui remet en cause le plan anti-crise européen et peut faire éclater la zone euro.
A 14H20 (13H45 GMT), le CAC 40 lâchait 175,34 points pour s'inscrire à 3.068,36 points dans un volume d'échanges de 2,1 milliards d'euros, relativement élevé pour un jour férié de Toussaint.
La perspective d'une ouverture en nette baisse à Wall Street et les commentaires de l'agence de notation Fitch indiquant qu'un "non" des Grecs au référendum prévu en janvier menacerait la "viabilité" de la zone euro, ont accentué la baisse du marché.
L'ensemble des places boursières européennes chutaient lourdement.
"C'est une véritable catastrophe le scenario du pire est en marche", résumait Yves Marçais vendeur d'actions chez Global Equities.
Les valeurs bancaires, véritables baromètres de la confiance des marchés, chutaient les unes après les autres. La Société Générale plongeait de 16,21% à 17,64 euros, Crédit Agricole de 13% à 4,93 euros, BNP Paribas de 12,94% à 28,59 euros).
Les investisseurs redoutent désormais un défaut de paiement de la Grèce, ce qui placerait les banques créancières de ce pays dans un situation très fragile.
"Elles auront besoin d'être recapitalisées et c'est ce qui inquiète le marché et fait plonger ces valeurs", a indiqué un spécialiste du secteur.
Au-delà des banques, c'est l'ensemble du marché qui est affolé par la décision d'Athènes d'organiser, en janvier 2012, un référendum sur le plan de sauvetage européen.
La confiance est ébranlée, les mesures prises récemment sont anéanties et les investisseurs ont réellement des raisons de s'inquièter de l'avenir de l'euro, souligne-t-on dans les salles de marché.
Preuve de la gravité de la situation, le président français Nicolas Sarkozy a décidé mardi d'organiser une réunion interministérielle après l'annonce surprise d'Athènes.
De son côté l'agence d'évaluation financière Fitch a été très claire: un "non" des Grecs au référendum "augmente le risque d'un défaut forcé" de ce pays avec de "graves conséquences financières pour la stabilité financière et la viabilité de la zone euro".
Toutes les valeurs de la cote étaient en repli.