L'ambiance était à l'euphorie sur les marchés européens après l'accord trouvé par les gouvernements pour juguler la crise de la dette. Les indices ont fini en nette hausse. L'indice CAC 40 a ainsi flambé de 6,28% à 3368,62 points et le Footsie Eurotop 100 de 3,67% à 2127,40 points. La progression des marchés américains était plus mesurée : le Dow Jones gagnait 2,18% vers 17h30.
« Un accord incomplet mais suffisant pour les marchés », résume Aurel bcg. Le point le plus difficile à négocier concernait la participation des banques à la restructuration de la dette grecque. Elles ont finalement accepté d'abandonner 50% de leurs créances sur l'Etat grec, soit 100 milliards d'euros. L'objectif de cette restructuration est de faire revenir l'endettement grec de 160% du PIB actuellement à 120% d'ici 2020. Pour autant, les économistes estiment qu'Athènes ne sera toujours pas solvable avec un tel niveau de dette.
L'autre avancée majeure de la nuit a été l'augmentation de la capacité d'intervention du Fonds européen de stabilité financière, qui passera de 440 milliards d'euros à « autour » de 1000 milliards d'euros. Ses ressources seront multipliées en fournissant un rehaussement de crédit pour les nouvelles émissions obligataires d'Etats membres de la zone euro et par la création d'un fonds spécial adossé au FMI, auquel participeront des investisseurs internationaux, comme la Chine.
Ce sont les banques qui ont été les principales gagnantes de cet accord, qui comprend aussi un plan de recapitalisation du secteur. Société Générale, Crédit Agricole et BNP Paribas ont bondi respectivement de 22,54%, 21,96% et 16,92%.
Les valeurs cycliques ont également été à l'honneur. Si la crise de la dette pèse déjà sur la croissance européenne, le pire semble avoir été évité. Derrière les valeurs financières du CAC 40, Arcelor-Mittal a gagné 12,27% et Alstom, 9,61%.