Les Bourses européennes ont terminé la séance mercredi sur une note très hésitante, les marchés étant méfiants avant le sommet européen de mercredi soir qui risque fort de ne pas atteindre son objectif initial: boucler un plan apportant une "réponse complète" au risque de la contagion de la crise de la dette dans la zone euro.
Des déclarations de la chancelière allemande Angela Merkel peu avant la clôture, selon lesquelles il y a "encore beaucoup de problèmes à résoudre" pour parvenir à un accord, ont ravivé l'inquiétude des marchés.
"Il y a encore beaucoup de problèmes à résoudre et de négociations à mener, donc le travail n'est pas encore terminé", a déclaré Mme Merkel. "Nous venons tous ici en tout cas avec l'objectif de réaliser de grands progrès", a-t-elle ajouté quelques heures après avoir reçu mandat des députés allemands pour défendre à Bruxelles la position allemande sur un renforcement du fonds de sauvetage européen FESF.
Comme avant elle le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, elle a laissé entendre ainsi que tout ne serait sans doute pas réglé mercredi soir, contrairement à l'objectif initial.
Devant ces incertitudes, la Bourse de Paris a perdu 0,15 %, celle de Francfort 0,51%. La Bourse suisse a reculé de 0,15%.
En revanche, la Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,50% et celle de Milan a grignoté 0,07%.
Outre-Atlantique, la Bourse de New York évoluait elle aussi sans direction claire. Peu avant 16H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,54 % mais le Nasdaq cédait 0,34%.
"Il est urgent d'attendre et de patienter pour analyser les éléments qui seront communiqués", a résumé Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Sous la pression du monde entier, les dirigeants de la zone euro vont s'efforcer de décider d'un plan de grande ampleur destiné à sauver la Grèce et à enrayer toute aggravation de la crise.
Les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne (UE) se réunissent à partir de 16H00 GMT.
Ensuite, les dirigeants des 17 pays de la seule zone euro se retrouveront en conclave jusque sans doute très tard dans la soirée ou la nuit.
Les grandes lignes du plan sont déjà connues: une enveloppe de 100 milliards d'euros pour recapitaliser les banques, une participation accrue des créanciers privés de la Grèce et un renforcement de la puissance du Fonds européen de stabilité financière (FESF).