La Bourse de Paris accélérait le rythme mercredi après-midi et prenait 1,49%, après le feu vert de l'Allemagne au FESF, à l'approche d'un sommet européen décisif.
A 15H24 (13H24 GMT), le CAC 40 gagnait 47,26 points à 3.221,55 points, dans un volume d'échanges de 1,292 milliard d'euros.
C'est la dernière valeur disponible puisque l'indice parisien n'est plus disponible depuis en raison d'un incident technique, qui ne concerne pas les valeurs.
Hésitant jusqu'à la mi-journée, le marché parisien repartait nettement de l'avant à la faveur de plusieurs facteurs, dont la baisse moins forte que prévu des commandes de biens durables américaines pour septembre. Dans la foulée, Wall Street a ouvert en hausse.
Surtout, le Parlement allemand s'est prononcé à une large majorité pour une nouvelle modification du Fonds européen de stabilité financière.
"Il y a de l'attentisme avec un fond d'optimisme", avant le sommet à Bruxelles qui réunit plus tard dans la journée les dirigeants de la zone euro, juge Dov Ajdedj, vendeur d'actions chez le courtier Aurel BGC.
"Les dirigeants ont une telle pression qu'on ne s'attend pas à ce qu'ils nous déçoivent. On connaît les ingrédients pour répondre à la crise, il reste à voir quelle cuisine ils vont proposer", ajoute-t-il.
Les grandes lignes du plan sont connues, notamment sur la recapitalisation des banques, mais les incertitudes demeurent sur la décote subie par les créanciers privés de la Grèce et sur la nouvelle force de frappe du FESF.
Le sommet des 27 membres de l'Union européenne s'apprête en particulier à entériner de nouvelles exigences de recapitalisation, afin d'absorber le choc lié à la dette grecque, selon un projet du document final obtenu par l'AFP.
Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a toutefois estimé que le sommet de la zone euro ne pourrait parvenir à un accord réglant tous les détails sur la réponse à la crise de la dette, suggérant que cela devrait être renvoyé à des réunions ultérieures.
Autre motif de satisfaction pour les marchés, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi va présenter mercredi à Bruxelles une lettre dans laquelle il s'engage à effectuer des réformes économiques.
Les valeurs bancaires progressaient nettement à l'image de BNP Paribas (+1,54% à 31,28 euros) et Société Générale (+2,13% à 19,41 euros), sur des espoirs d'un accord européen.
PSA Peugeot Citroën était stable (+0,03% à 17,07 euros), après l'annonce d'un plan social et malgré un avertissement sur résultat.
Air Liquide lâchait 0,07% à 92,06 euros. Le groupe a publié un chiffre d'affaires en hausse au troisième trimestre, un niveau de croissance ralentie.
Ingenico bondissait (+4,79% à 28,42 euros) après avoir confirmé ses objectifs annuels de chiffre d'affaires et de rentabilité pour 2011.
Enfin, Alstom (+2,76% à 27,78 euros) ne souffrait pas du fait qu'un consortium espagnol, associé à des entreprises saoudiennes, a remporté à ses dépens un contrat de train à grande vitesse en Arabie saoudite.