La Bourse de Paris évoluait en baisse mercredi dans les premiers échanges et perdait 0,50%, les investisseurs ne prenant aucun risque à quelques heures d'un sommet des dirigeants européens décisif pour l'avenir de la zone euro.
A 09H28 (07H28 GMT), le CAC 40 lâchait 15,82 points à 3.158,47 points, après une très brève incursion dans le vert. La veille, il avait cédé 1,43%.
Toute l'attention des investisseurs se concentre désormais sur le sommet à Bruxelles qui réunit plus tard dans la journée les dirigeants de la zone euro.
Sous la pression du monde entier, ils devront boucler un plan de grande ampleur destiné à sauver la Grèce et à enrayer toute aggravation de la crise.
Les analystes mettent en garde contre tout excès d'optimisme, tant les discussions sont encore vives sur plusieurs points du plan.
"Il y aura, ce soir, une réponse politique (sûrement partielle) mais pas encore de solution +technique+. Le risque de déception pour les marchés est important", prévient Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC dans une note.
Les grandes lignes du plan sont déjà connues, notamment l'enveloppe de 100 milliards d'euros pour recapitaliser les banques, mais les incertitudes demeurent sur la décote subie par les créanciers privés de la Grèce et sur la nouvelle force de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
"La tension monte concernant la capacité des dirigeants européens à finaliser laccord promis pour ce soir", renchérissent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC
Selon eux, le sommet devra fournir suffisamment de détails pour rassurer, mais ils considèrent "que les Européens repousseront probablement à la date du sommet du G20, soit le 3 et 4 novembre, la communication dinformations vraiment précises sur le mode de fonctionnement du FESF renforcé".
Les investisseurs pourraient avoir un premier aperçu des solutions mises sur la table parce que le Parlement allemand doit se prononcer mercredi à la mi-journée (12H30) sur les nouvelles modifications du FESF.
Les valeurs bancaires hésitaient à l'image du marché. BNP Paribas perdait 0,42% à 30,67 euros et Société Générale prenait 0,11% à 19,02 euros.
Les banques françaises pourront atteindre le niveau de fonds propres requis par les autorités européennes grâce aux profits qu'elles réalisent, a affirmé mercredi Frédéric Oudéa, PDG de la Société générale et président de la Fédération bancaire française (FBF).
Par ailleurs, de nombreuses publications d'entreprises portant sur le troisième trimestre animaient le marché.
PSA Peugeot Citroën fermait la marche du CAC 40 (-3,72% à 16,43 euros) après avoir révisé à la baisse ses prévisions annuelles et annoncé un plan d'économies pour 2012.
Saint Gobain reculait (-1,56% à 32,41 euros) malgré la confirmation de ses objectifs pour 2011 et une hausse des ventes sur le trimestre.
Air Liquide perdait 0,88% à 91,31 euros. Le groupe a publié un chiffre d'affaires en hausse au troisième trimestre, mais avec un niveau de croissance ralentie.
En revanche, Ingenico bondissait (+4,26% à 28,28 euros) après avoir confirmé ses objectifs annuels de chiffre d'affaires et de rentabilité pour 2011. Pour les mêmes raisons, Mersen prenait 2,87% à 29,00 euros.
Enfin, Danone lâchait 0,18% à 4,91 euros après l'annonce de l'annulation de 6,6 millions de ses actions, soit 1,02% de son capital.