Les marchés européens rebondissent modestement, tirés par les valeurs financières. Les investisseurs semblent reprendre espoir dans la capacité des dirigeants européens à prendre les mesures adéquates pour juguler la crise de la dette en Europe. Le sommet nitialement prévu dimanche, connaîtra finalement un prolongement mercredi. Les décisions seront arrêtées ce jour-là. A Paris, les équipementiers aéronautiques Safran et Zodiac sont en baisse en raison des ventes décevantes du premier. L'indice CAC 40 gagne 0,44% à 3097,50 points et le FTSE Eurotop 100 0,6% à 2009,41 points.
En Europe, le titre Scania progresse de 3,33% à 102,30 couronnes suédoises aujourd'hui après la publication de résultats meilleurs qu'attendu. Le constructeur de poids lourd a dévoilé un bénéfice net en de 2,34 milliards de couronnes suédoises, en hausse de 1,6% sur un an. Ce chiffre est supérieur au consensus Dow Jones, qui s'élevait à 2,16 milliards de couronnes. Les ventes ressortent également plus fortes que prévu, à 21,13 milliards de couronnes là où les analystes anticipaient un chiffre de 20,99 milliards de couronnes.
Safran a raté sa première publication depuis son entrée au sein de l'indice CAC 40 le 19 septembre dernier. L'action de l'équipementier aéronautique connaît un trou d'air de 7,58% à 22,30 euros, affichant ainsi de loin la plus forte baisse de l'indice parisien. Le groupe est sanctionné après avoir publié un chiffre d'affaires décevant au troisième trimestre. Sur cette période, ses ventes se sont élevées à 2,728 milliards d'euros, en croissance organique de 4,2%. Le consensus s'élevait à 2,85 milliards d'euros.
Essilor (+1,63% à 51,78 euros) a réalisé un chiffre d'affaires 9 mois de 3,01 milliards d'euros, soit une progression de 6,7%. L'activité Verres et matériel d'optique a progressé de 5,3% à 2,81 milliards d'euros. Le numéro un mondial de l'optique ophtalmique précise avoir enregistré une croissance de 6,9 % de son chiffre d'affaires hors change et acquisitions stratégiques, en ligne avec son objectif annuel. Le groupe a reconfirmé pour 2011 ses objectifs de croissance du chiffre d'affaires comprise entre 6 % et 8 % hors change et acquisitions stratégiques et de stabilité du taux de marge de contribution hors acquisitions stratégiques.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice du climat des affaires dans l'industrie en France a reculé de 2 points en octobre à 97 après une chute de 6 points entre juillet et septembre, a annoncé l'Insee. Le consensus Reuters était de 98. Cet indice se se situe en dessous de sa moyenne de longue période. L'indicateur de retournement demeure dans la zone indiquant une conjoncture défavorable.
L'indice IFO du climat des affaires en Allemagne s'est élevé à 106,4 en octobre, en repli par rapport à septembre (107,4). Les économistes interrogés par Reuters anticipaient 106,3 en moyenne. La composante des anticipations a reculé à 97, contre 97,9 en septembre. Celle des conditions actuelles a baissé à 116,7, à comparer avec 117,9, le mois dernier.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3768 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice ZEW : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Climat des affaires dans l'industrie (Indice de la Banque de France) : cet indicateur mensuel résume le jugement des industriels français sur la situation conjoncturelle. Plus il est élevé et plus l'appréciation des industriels est favorable. Sa moyenne de long terme est de 100.
L'institution financière interroge les industriels sur l'évolution de la production par rapport au mois précédent, la production pour les prochains mois, l'évolution des commandes par rapport au mois précédent, le niveau du carnet de commandes, le niveau des stocks de produits finis, le taux d'utilisation des capacités de production et l'évolution des effectifs.