Société Générale a renouvelé sa recommandation Conserver et son objectif de cours de 69 euros sur Icade. Le groupe a dévoilé un chiffre d'affaires de 348,6 millions d'euros au troisième trimestre contre 307,8 millions sur la même période l'an dernier, soit une croissance de 13%. Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes ont progressé de 11,2% à 1,07 milliard d'euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- La nouvelle stratégie est de transformer le groupe en une foncière spécialisée dans les activités tertiaires (bureaux, centres commerciaux...) à la rentabilité plus importante que les logements ;
- Icade est redevenu le leader du secteur Santé en France en taille de patrimoine avec l'acquisition de 7 nouvelles cliniques mi-2011, qui viennent s'ajouter aux 31 déjà détenues. La Santé est stratégique pour Icade car elle permet d'assurer un cash flow récurrent avec un risque limité grâce à des baux longs ;
- La cession du pôle « logement » rapproche Icade d'un profil « pure player » du tertiaire, secteur le mieux valorisé ; l'acquisition début 2010 de Compagnie La Lucette, dont le patrimoine est composé de bureaux en région parisienne, zone où les rendements sont plus élevés, s'inscrit dans cette stratégie.
Les points faibles de la valeur
- Depuis son introduction en Bourse, en avril 2006, Icade n'en finit pas de chercher un modèle économique. D'abord positionnée comme un acteur global de l'immobilier, la société a ensuite décidé d'accentuer son profil de foncière pour aujourd'hui renforcer le pôle tertiaire ;
- La réorientation stratégique actuelle représente un risque. D'autant qu'elle est réalisée dans un ENVIRONNEMENT économique difficile.
Comment suivre la valeur
- Icade est une valeur défensive ;
- Le groupe souhaite ouvrir le capital de sa filiale Santé mais sans introduction en Bourse pour en conserver le contrôle ;
- L'actif net réévalué (ANR) est une donnée clé du secteur foncier en Bourse. Le cours de Bourse comparé à cet ANR par action permet d'apprécier le niveau de valorisation d'une foncière ;
- Les perspectives des foncières en termes de cash flow comme d'ANR sont sensibles aux prévisions macroéconomiques ;
- Comme toute valeur foncière, le titre est dépendant également du niveau des taux d'intérêt ;
- Le taux de vacance (ou son contraire, le taux d'occupation) est un bon indicateur de tendance du marché immobilier ;
- La location de bureaux est sensible à l'évolution de la conjoncture et au climat des affaires. Les loyers issus des centres commerciaux, plus défensifs, dépendent du niveau de consommation des ménages ;
- Dans un contexte économique difficile, les foncières sont prises entre deux tendances contradictoires : d'un côté, le risque de nouvelle baisse des loyers, de l'autre, un différentiel historiquement haut entre le coût de l'argent et les rendements promis par le secteur.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Immobilier
Le marché des bureaux en France est soumis à des acquisitions. La foncière Eurosic, spécialisée dans l'immobilier de bureaux situés principalement en Ile-de-France, va diversifier géographiquement son portefeuille. Elle devrait acquérir un portefeuille d'une valeur de 346 MEUR, qui appartenait à GE Capital Real Estate. Les bureaux sont principalement situés dans de grandes villes en régions et à Paris, en première couronne. Suite à cette opération, le patrimoine d'Eurosic devrait croître d'environ 25%, à plus de 1,7 MdEUR. La part des bureaux dans son portefeuille d'actifs s'établira à 85%. La Foncière des Régions, première société foncière de bureaux en Europe, a d- renoncer à son rapprochement avec Foncière Paris France en raison de la crise boursière. Cette opération de près de 400 MEUR, qui devait se faire par échange de titres, devait permettre à la foncière d'accroître son portefeuille de 693 MEUR. Néanmoins, dès que la situation sera stabilisée, elle recommencera à chercher des opportunités, car elle estime que la consolidation du secteur est inéluctable.