Les marchés actions européens sont attendus en baisse à l'ouverture pour la seconde séance d'affilée dans le sillage des places asiatiques (-1,5% pour le nikkei de Tokyo à la mi-séance). Les investisseurs s'inquiètent du tassement de la croissance en Chine, deuxième économie mondiale et moteur de la reprise globale. Le PIB a progressé de 9,1% sur une base annuelle contre 9,4% au deuxième. Les économistes visaient +9,2%. Sur le front des valeurs, LVMH a publié un chiffre d'affaires en forte hausse au troisième trimestre tandis que Danone a réaffirmé ses objectifs après un trimestre en ligne.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate la formation d'une figure de retournement en "avalement baissier", constituée d'une petite toupie -vendredi- suivie d'une grande bougie noire -lundi-. Cette figure stoppe temporairement la dynamique haussière et doit provoquer maintenant une chute des cours sur 3117 voire 3053 points. Ce soutien devrait par la suite, permettre une stabilisation des cours. Le bureau DayByDay prend un avis baissier sur quelques séances.
Les valeurs à suivre
AIR LIQUIDE
Air Liquide vient de signer un contrat avec Posco E&C, la division Ingénierie et Construction de Posco, pour la conception et la construction de deux unités de séparation des gaz de l'air (ASU) de très grande taille, dotées chacune d'une capacité de production d'oxygène de 3 750 tonnes par jour, annonce le groupe dans un communiqué. Il s'agit là de la plus importante capacité de production conçue à ce jour par Air Liquide pour un aciériste. L'oxygène est utilisé pour transformer la fonte en acier.
AUDIKA
Audika a publié un chiffre d'affaires de 77,331 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'année, en hausse de 7%. Sur le seul troisième trimestre, le groupe a dégagé un chiffre d'affaires de 21,04 millions d'euros, en hausse de 6,2%. Le groupe table sur une accélération de sa croissance au quatrième trimestre, en raison d'une base de comparaison plus favorable notamment au mois de décembre, traditionnellement le plus gros mois de facturation de l'année.
LVMH
LVMH a publié un chiffre d'affaires de 16,303 millions d'euros sur les neuf premiers mois de l'exercice 2011 contre 14,210 millions sur la même période en 2010, soit une hausse de 15%. La croissance organique des ventes ressort elle aussi à 15 % après prise en compte de l'effet de change compensé par les variations de périmètre, en particulier l'intégration de Bulgari depuis le 30 juin 2011. « L'excellente performance réalisée depuis le début de l'année conforte la confiance de LVMH pour l'année 2011 », déclare la direction.
MANUTAN
Manutan a gagné 3,01% à 40,79 euros, soutenu par un chiffre d'affaires annuel en ligne avec ses attentes et celles des analystes. Le spécialiste français de la fourniture de bureaux a réalisé au titre de son exercice 2010/2011 un chiffre d'affaires de 587,8 millions d'euros, en hausse de 4,4% (+ 4% à change constant). Si l'on exclut sa filiale Camif Collectivités en difficulté, la croissance de l'activité ressort en progression de 7,2% (après +8,4% sur neuf mois) malgré un ENVIRONNEMENT économique que le groupe juge difficile.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les prix à la production pour septembre sont attendus à 14h30. L'indice immobilier HANH pour octobre sera publié à 16h.
A 8h30, l'euro cote 1,3756 dollar.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont terminé la séance en net repli, pénalisés par des prises de bénéfices et un regain d'inquiétude concernant l'évolution de la crise de la dette. Après avoir touché un plus haut de deux mois en début de journée, le CAC 40 est retourné dans le rouge en début d'après-midi pour clôturer finalement sur une perte de 1,61% à 3 166,06 points. Les valeurs bancaires, en hausse ce matin, ont finalement figuré parmi les fortes baisses du CAC 40. BNP Paribas a cédé 3,72%. En Europe, la tendance est similaire. L'Eurostoxx 50 a perdu 1,68% à 2315,89 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains se sont nettement repliés. Les investisseurs ont pris leurs bénéfices après les deux semaines de hausse à Wall Street. Cette prudence a été confortée par un regain d'inquiétude concernant une résolution de la crise en Europe. Par ailleurs, les opérateurs ont mal réagi à l'annonce d'une hausse décevante de l'indice d'activité de la Fed de New York. Sur le front des valeurs, Citigroup a baissé tandis que Wells Fargo a trébuché sur des résultats décevants. Le Dow Jones a perdu 2,13% à 1 397 points tandis que le nasdaq composite a cédé 1,98% à 2 614,92 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.