Les marchés actions européens ont terminé la séance en net repli, pénalisés par des prises de bénéfices et un regain d'inquiétude concernant l'évolution de la crise de la dette. Après avoir touché un plus haut de deux mois en début de journée, le CAC 40 est retourné dans le rouge en début d'après-midi pour clôturer finalement sur une perte de 1,61% à 3 166,06 points. Les valeurs bancaires, en hausse ce matin, ont finalement figuré parmi les fortes baisses du CAC 40. BNP Paribas a cédé 3,72%. En Europe, la tendance est similaire. L'Eurostoxx 50 a perdu 1,68% à 2315,89 points.
Le titre Philips a reculé 1,89% à 14,52 euros aujourd'hui à la Bourse d'Amsterdam après la publication des résultats trimestriels. Le bénéfice net a fortement reculé, mais reste supérieur aux attentes des analystes. Le groupe a par ailleurs annoncé de nombreuses suppressions d'emploi. Le groupe a publié au troisième trimestre un bénéfice net de 76 millions d'euros contre 524 millions l'année dernière sur la même période. Le chiffre d'affaires, de son côté, a atteint 5,394 milliards d'euros contre 5,46 milliards au troisième trimestre 2010.
En hausse de 1,43% à 5,606 euros, Air France-KLM signe l'une des plus fortes hausses de la Bourse de Paris alors qu'Alexandre de Juniac devrait remplacer aujourd'hui Pierre-Henri Gourgeon à la tête de la direction générale d'Air France-KLM. Selon plusieurs titres de la presse française, un conseil d'administration extraordinaire est prévu ce matin pour valider cette succession. Alexandre de Juniac était le directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l'Economie. De son côté, Pierre-Henri Gourgeon paye des résultats décevants et ses mauvaises relations avec le président du conseil d'administration Jean-Cyrille Spinetta. « La brutalité d'un tel mouvement (pas vraiment dans la tradition de lasociété) peut faire office d'électrochoc positif », « écrit ce matin Oddo. « Le retour de Spinetta, plutôt apprécié des investisseurs, sur le devant de la scène combiné à la formation d'un improbableduo Spinetta-De Juniac peut amorcer une ère nouvelle pour la société », poursuit l'analyste.
Manutan a gagné 3,01% à 40,79 euros, soutenu par un chiffre d'affaires annuel en ligne avec ses attentes et celles des analystes. Le spécialiste français de la fourniture de bureaux a réalisé au titre de son exercice 2010/2011 un chiffre d'affaires de 587,8 millions d'euros, en hausse de 4,4% (+ 4% à change constant). Si l'on exclut sa filiale Camif Collectivités en difficulté, la croissance de l'activité ressort en progression de 7,2% (après +8,4% sur neuf mois). malgré un ENVIRONNEMENT économique difficile.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 de l'indice manufacturier de l'Etat de New-York (Empire index) pour octobre. La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour septembre seront dévoilés à 15h15.
A 17h45, l'euro cote 1,3764 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.