
La Bourse de New York a fini sans direction claire jeudi, tiraillée entre une rechute du secteur bancaire et la bonne tenue du secteur technologique avant la publication des résultats de Google: le Dow Jones a perdu 0,35% mais le Nasdaq a gagné 0,60%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a cédé 40,72 points à 11.478,13 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 15,51 points à 2.620,24 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,30% (3,59 points) à 1.203,66 points.
Le marché new-yorkais, en nette baisse en matinée, a réduit ses pertes au cours de la journée.
"C'est une séance où l'on reprend son souffle", a constaté Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.
"On a l'impression que les investisseurs pensent que la croissance des sociétés technologiques sera satisfaisante. Ces derniers jours, les valeurs bancaires avaient fortement progressé: la hausse se calme, cela profite à la technologie", a-t-il ajouté.
Le secteur financier, qui s'était envolé depuis le début du mois, a dégringolé dans le sillage des établissements européens, qui vont devoir se préparer à une contribution plus importante que prévu au sauvetage de la Grèce, selon une source au ministère français des Finances.
Bank of America a chuté de 5,47%, Citigroup de 5,34%, Morgan Stanley de 4,42%.
Même JPMorgan Chase (-4,82% à 31,60 dollars), qui a publié un bénéfice et un chiffre d'affaires trimestriels en léger recul, mais au delà des prévisions des analystes, a suivi le mouvement.
"Le marché avait bien monté et les investisseurs cherchent des excuses pour prendre des bénéfices", a expliqué Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors.
Parmi ces "excuses", l'analyste a relevé les chiffres du commerce extérieur de la Chine, dont la croissance des exportations a ralenti à 17,1% sur un an en septembre, suggérant selon certains experts que le pays subit les effets des difficultés économiques de ses partenaires commerciaux.
Aux Etats-Unis, la balance commerciale est restée inchangée en août à 45,6 milliards de dollars, proche des attentes, mais le déficit avec la Chine a atteint un niveau record.
Les nouvelles inscriptions au chômage pour la semaine dernière y sont également ressorties conformes aux attentes et quasi stables.
Le secteur technologique a notamment été emmené par le géant de l'internet Google (+1,91% à 558,99 dollars), qui a diffusé ses résultats après la clôture.
Le groupe n'a pas déçu les investisseurs, en publiant des bénéfices et chiffres d'affaires en forte croissance et bien meilleurs que prévu.
Le portail internet Yahoo! a aussi progressé (+1,01% à 15,93 dollars) sur fond de rumeurs indiquant que les fonds KKR (-1,14% à 12,16 dollars) et Blackstone (-5,44% à 13,55 dollars) envisageaient une offre.
Le loueur de vidéos sur internet Netflix a bondi de 2,98% à 117,01 dollars, profitant de l'accord conclu avec la chaîne américaine de télévision CW pour la diffusion de ses séries dont "Gossip Girl", "90210 Beverly Hills" ou "Nikita".
En revanche, Research in Motion a lâché 1,13% à 23,61 dollars. Le groupe canadien a pourtant assuré que le service du téléphone multifonctions BlackBerry était pleinement rétabli après trois jours de panne quasi-mondiale.
United Technologies a abandonné 0,94% à 73,54 dollars. Le conglomérat va racheter les parts du britannique Rolls Royce dans leur filiale commune spécialisée dans les moteurs d'avions International Aero Engine, moyennant 1,5 milliard de dollars.
Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,169% contre 2,226% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,117% contre 3,214% la veille.