La Bourse de Paris repartait à la hausse mercredi à la mi-journée, la chancelière allemande Angela Merkel ayant assuré que le renforcement du fonds de secours financier de la zone euro serait bien ratifié d'ici la fin octobre malgré le vote négatif de la Slovaquie.
A 11H53 (09H53 GMT), l'indice CAC 40 s'adjugeait 1,37%, prenant 43,19 points à 3.196,88 points, dans un volume d'échanges de 976,21 millions d'euros.
"Le FESF (Fonds européen de stabilité financière, ndlr) sera ratifié au moment de la réunion d'octobre", a assuré Mme Merkel, au lendemain du refus des députés slovaques de renforcer ce mécanisme et alors qu'un sommet européen est prévu le 23 octobre.
D'ici là, un second vote pourrait être organisé en Slovaquie avec le soutien de l'opposition de gauche, en échange d'importantes concessions de la part de la coalition quadripartite au pouvoir à Bratislava.
"Nous restons convaincus que les Slovaques voteront ces évolutions, y compris sous la contrainte", et cette conviction est partagée par les investisseurs, ce qui soutient la tendance, ont commenté les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Preuve de ce regain de confiance, l'euro s'est hissé au-dessus du seuil de 1,38 dollar pour la première fois depuis la mi-septembre.
Les résultas décevants du producteur d'aluminium Alcoa, qui ouvre traditionnellement la saison des résultats aux Etats-Unis, ne pesaient pas sur la tendance.
"Rappelons qu'Alcoa n'est pas toujours un indicateur très fiable pour l'ensemble de la saison", ont souligné les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
"L'économie américaine reste fragile et le risque de récession est de 40% sur les six prochains mois", a estimé pour sa part Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC.
Les craintes qui pèsent sur la première économie mondiale ont conduit le Sénat américain à approuver un projet de loi visant à pénaliser la Chine, soupçonnée de manipuler le cours de sa monnaie afin de gonfler ses exportations.
Du côté des valeurs, Dexia cédait 0,37% à 0,81 euro. La Caisse des dépôts a obtenu des garanties sur le portefeuille de crédits aux collectivités qu'elle reprendra au groupe franco-belge, la banque couvrant les premières pertes éventuelles et l'Etat français prenant ensuite le relais sur une partie, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, profitaient du regain d'optimisme des investisseurs. Michelin s'adjugeait 4,62% à 48,73 euros, ArcelorMittal 3,93% à 14,56 euros et Saint-Gobain 3,89% à 33,64 euros.
Plastic Omnium (équipement automobile, services aux collectivités) gagnait 2,02% à 18,66 euros après le rachat de la filiale polonaise du fabricant suédois de composants automobiles Plastal.