La Bourse de Paris a terminé mercredi sur une nette hausse (+2,42%), portée par les progrès enregistrés sur le front bancaire, qui lui ont permis de revenir à ses niveaux de début septembre.
A la clôture, l'indice CAC 40 a progressé de 76,24 points pour s'inscrire à 3.229,76 points, dans un volume d'échanges de 3,7 milliards d'euros.
Sur les autres marchés européens, le DAX à Francfort a effectué également une belle percée (+2,21%) alors que les gains à Londres ont été plus modestes, le Footsie progressant de 0,85%. L'Eurostoxx 50 a gagné 2,24%.
Une vague d'optimisme s'est emparé des marchés, la recapitalisation du secteur bancaire étant désormais acquise et un vote prochain de la Slovaquie sur le Fonds de secours financier de la zone euro (FSFE) paraissant en bonne voie.
"L'espoir a soutenu l'ensemble du marché boursier cette séance et cela s'est traduit par une remontée de nombreuses valeurs cycliques qui avaient été lourdement pénalisées cet été", a résumé Guillaume Garabédian, vendeur d'actions chez Meeschaert Gestion privée.
Le marché a également franchi un seuil technique autour des 3.180 points qui lui a permis de poursuivre sa marche en avant, a souligné M. Garabédian.
Pour autant, prévient-il, rien n'est gagné. Le marché est toujours très fragile, susceptible de se retourner facilement, car pour l'instant "il ne s'agit que d'espoirs de solution".
Le secteur bancaire a bien logiquement profité des déclarations du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso qui a appelé l'Europe à recapitaliser "urgemment" ses banques pour stopper la contagion de la crise de la dette. Il a surtout proposé de relever le niveau minimum de fonds propres demandé aux établissements européens et d'interdire le versement de dividendes pour ceux qui ne respectent pas les critères.
"On a au final pour l'instant peu d'avancées concrètes, mais le message en toile de fond est suffisamment rassurant: une banque européenne ne pourra pas faire faillite car il y aura toujours les Etats et/ou le FESF derrière", a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.
L'annonce d'une nouvelle tentative du Parlement slovaque, vendredi au plus tard, pour approuver le renforcement du FSFE a également rassuré les marchés, qui n'avaient que modérément réagi à l'échec d'une première ratification.
Le secteur bancaire a fortement profité de ces annonces, BNP Paribas s'adjugeant 5,70% à 35,35 euros et Société Générale 5,97% à 23,15 euros.
Mais Crédit Agricole était à la traîne et ne progressait que de 2,94% à 5,6 euros. Selon des sources de marchés, le Crédit Agricole souffre d'un abaissement de recommandation de la part de la Société Générale qui conseille de conserver cette valeur plutôt que de l'acheter.
Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, ont largement profité du regain d'optimisme des investisseurs.
Alstom a gagné 6,60% à 26,90 euros, Michelin s'adjugeait 5,57% à 49,17 euros. Bonne performance de deux sociétés de services aux collectivités: Suez Environnement (+6,06% à 11,46 euros) et Veolia Environnement (+5,66% à 11,57 euros).
Accor était en tête des hausses du CAC 40 (+8,28% à 23,08 euros) dopé par les perspectives favorables de son concurrent Hyatt Group en Chine où le groupe français est très présent.
Seules quelques rares valeurs du CAC 40 étaient dans le rouge dont Essilor (-0,84% à 51 euros) et GDF Suez (-0,17% à 23,13 euros).
Hors CAC 40, excellente performance de l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft (+10,27% à 4,43 euros) dans un marché qui s'attend à une reprise d'activité dans ce secteur et toujours bien orienté avant les fêtes de fin d'année.