La Bourse de Paris devrait ouvrir en baisse mercredi après le refus des députés slovaques de renforcer le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et la déception suscitée par l'américain Alcoa qui a ouvert la saison des résultats d'entreprise aux Etats-Unis.
Le contrat à terme sur le CAC 40 cédait 0,29% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance.
Mardi, l'indice vedette parisien a perdu 0,25%. A Wall Street, le Dow Jones a lâché 0,15% et le Nasdaq a pris 0,66%.
Les efforts de la zone euro pour sortir la Grèce de l'ornière et limiter les conséquences de la crise de la dette se sont heurtés au refus mardi soir des députés slovaques de renforcer le fonds de soutien européen.
Un second vote pourrait toutefois être organisé avec le soutien de l'opposition de gauche, en échange d'importantes concessions de la part de la coalition quadripartite au pouvoir à Bratislava.
La Slovaquie est le dernier des 17 pays de la zone euro à devoir approuver l'élargissement de ce fonds de secours, décidé le 21 juillet.
Sans son accord, l'Union monétaire reviendrait au FESF ancienne formule, doté d'une capacité de prêts inférieure et privé de nouveaux outils censés permettre d'endiguer une contagion de la crise à des pays comme l'Espagne et l'Italie.
Parallèlement, les perspectives de l'économie grecque semblent toujours plus sombres.
"La récession sera plus profonde qu'anticipé en juin et une reprise n'est désormais attendue qu'à partir de 2013" dans le pays, ont averti le Fonds monétaire international, la Commission et la Banque centrale européennes.
Les risques de contagion demeurent plus que jamais d'actualité.
Les agences d'évaluation financière Standard & Poor's et fitch ratings ont porté un nouveau coup dur aux banques espagnoles. Elles ont dégradé les notes de plusieurs d'entre elles, dont celle des leaders Santander et BBVA.
L'état de santé de l'économie américaine reste un autre motif de tension.
Le producteur d'aluminium Alcoa, qui ouvre traditionnellement la saison des résultats aux Etats-Unis, a inquiété le marché en publiant un bénéfice net certes presque triplé mais nettement inférieur aux attentes, et en décrivant un ralentissement marqué de l'activité.
Les craintes sur l'économie des Etats-Unis ont conduit le Sénat américain a approuver un projet de loi visant à pénaliser la Chine, soupçonnée de manipuler sa monnaie afin de gonfler ses exportations, malgré les réticences de la Maison Blanche et la colère de Pékin. Les partisans du texte soutiennent que la première économie mondiale, avec son taux de chômage à 9,1%, souffre d'une sous-évaluation du yuan.
Aucune statistique macroéconomique majeure n'est attendue cette séance.
VALEURS A SUIVRE
BNP PARIBAS, SOCIETE GENERALE et CREDIT AGRICOLE. L'Autorité bancaire européenne (EBA) envisage de relever à 9% le niveau minimum des fonds propres "durs" des banques du Vieux Continent, qui auront alors entre 6 et 9 mois pour s'y conformer, faute de quoi elles devraient accepter une recapitalisation par les pouvoirs publics, selon le Financial Times.
DEXIA, en cours de démantèlement a vu sa note de dette à long terme confirmée par Fitch Ratings. L'agence d'évaluation a toutefois abaissé celle de sa filiale belge, DBB.
Par ailleurs, la Banque royale du Canada (RBC) est en lice pour reprendre au groupe franco-belge ses parts dans leur filiale commune dans la conservation de titres, d'après Les Echos.
CASINO va publier après Bourse son chiffre d'affaires pour le troisième trimestre.
PLASTIC OMNIUM (équipement automobile, services aux collectivités) a acquis la filiale polonaise du fabricant suédois de composants automobiles Plastal, employant environ 600 personnes.