La Bourse de Paris était en baisse mardi après-midi et perdait 1,03%, dans le sillage de Wall Street, dans un marché très prudent avant le vote de la Slovaquie, dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
A 15H44 (13H44 GMT), le CAC 40 lâchait 32,61 points à 3.128,86 points, dans un volume d'échanges de 1,488 milliard d'euros.
La veille, il avait pris 2,13% grâce à la volonté du couple franco-allemand de régler la crise de la dette en zone euro et de recapitaliser les banques.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a lui annoncé mardi qu'il ferait mercredi des "propositions" à la Commission européenne sur la recapitalisation des banques européennes.
Le marché parisien était en baisse depuis le début de séance, une tendance alimentée par l'ouverture en recul de Wall Street.
"Les marchés vont se focaliser aujourd'hui (mardi, ndlr) sur le vote slovaque pour la ratification du FESF", souligne Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse dans une note qui rappelle que "la ratification des 17 pays de la zone euro est nécessaire" pour que cet outil puisse fonctionner.
L'issue est encore incertaine, d'autant que la Premier ministre slovaque Mme Iveta Radicova a annoncé qu'elle liait l'avenir de son gouvernement au résultat du vote, auquel le parti Liberté et Solidarité (SaS), membre de la coalition au pouvoir en Slovaquie, refusait pour l'heure de participer.
Le ministre slovaque des Finances Ivan Miklos a déclaré de son côté qu'il s'attendait à l'approbation "cette semaine", bien que le vote soit attendu dans la journée de mardi.
Les investisseurs ont par ailleurs peu réagi au feu vert donné par la troïka réunissant les créanciers de la Grèce au déblocage "début novembre", d'une nouvelle tranche du prêt à Athènes, vitale pour le pays.
Face à la crise de la dette, le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a jugé que des "décisions claires" étaient nécessaires en regard de la gravité situation de la zone euro. "Depuis trois semaines, les choses se sont détériorées, la crise est devenue systémique", a-t-il ajouté.
Hormis la zone euro, les investisseurs vont désormais se pencher sur les résultats d'entreprises américaines dont la saison est lancée mardi après la clôture par le producteur d'aluminium Alcoa.
Ces publications en diront plus sur les perspectives économiques de la première économique mondiale, qui ne cessent d'inquiéter les marchés.
Parmi les valeurs, les bancaires évoluaient en ordre dispersé. BNP Paribas (+0,99% à 32,81 euros) et Société Générale (+1,71% à 21,11 euros) progressaient mais Crédit Agricole perdait 1,69% à 5,29 euros.
Les banques françaises, qui se sont engagées à accélérer le renforcement de leurs fonds propres, pourront bénéficier, "en dernier ressort", de capitaux publics, a déclaré mardi le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé.
Dexia perdait 0,62% à 0,80 euro. Les garanties de l'Etat à l'entité française issue du démantèlement de la banque franco-belge vont faire l'objet d'un collectif budgétaire présenté mercredi en Conseil des ministres et débattu lundi par les députés.
Plusieurs recommandations d'analystes animaient le marché. Vallourec (-1,74% à 46,85 euros) et Aéroports de Paris (-1,22% à 56,89 euros) ont vu leur recommandation abaissée par JPMorgan et Essilor (-3,74% à 51,48 euros) par Morgan Stanley).