La Bourse de Paris évoluait en baisse mardi à la mi-journée et perdait 0,74%, méfiante à l'approche du vote de la Slovaquie, dernier pays à se prononcer sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
A 11H50 (09H50 GMT), le CAC 40 lâchait 23,51 points à 3.137,96 points, dans un volume d'échanges de 845 millions d'euros.
La veille, il avait conclu par une hausse de 2,13% sa quatrième séance de hausse consécutive, porté par la volonté du couple franco-allemand de régler la crise de la dette en zone euro.
"Les marchés vont se focaliser aujourd'hui (mardi, ndlr) sur le vote slovaque pour la ratification du FESF", souligne Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse dans une note qui rappelle que "la ratification des 17 pays de la zone euro est nécessaire" pour que cet outil puisse fonctionner.
Le Parlement slovaque se réunit à 13h00 (11h00 GMT) mais l'issue du vote semble incertaine. La Premier ministre slovaque Mme Iveta Radicova a annoncé mardi qu'elle liait l'avenir de son gouvernement au résultat du vote, auquel le parti Liberté et Solidarité (SaS), membre de la coalition au pouvoir en Slovaquie, refusait pour l'heure de participer.
Plus globalement, en zone euro, "l'équilibre demeure toutefois fragile car les promesses seront dures à tenir et toutes déceptions futures pourront à nouveau être sanctionnées", soulignent les analystes de Saxo Banque, qui citent notamment le risque d'une absence de décision concrète sous trois semaines.
Le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, a jugé mardi que des "décisions claires" étaient nécessaires en regard de la gravité situation de la zone euro. "Depuis trois semaines, les choses se sont détériorées, la crise est devenue systémique", a-t-il ajouté.
De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a jugé que la zone euro, qui a jusqu'ici échoué à enrayer la crise de la dette, a la "volonté politique" de la surmonter.
Parmi les valeurs, les bancaires évoluaient en ordre dispersé. BNP Paribas (+1,34% à 32,92 euros) et Société Générale (+1,73% à 21,12 euros) progressaient mais Crédit Agricole perdait 0,72% à 5,34 euros.
Dexia gagnait 1,24% à 0,82 euro. Les garanties de l'Etat à l'entité française issue du démantèlement de la banque franco-belge vont faire l'objet d'un collectif budgétaire présenté mercredi en Conseil des ministres et débattu lundi par les députés
En revanche, Areva perdait 2,66% à 22,34 euros. Le groupe pourrait devoir passer de nouvelles provisions sur ses activités minières et sur le chantier du réacteur EPR en Finlande, selon le rapporteur spécial de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, le socialiste Marc Goua.
Plusieurs recommandations d'analystes animaient le marché. Vallourec (-1,57% à 46,93 euros) et Aéroports de Paris (-0,87% à 57,09 euros) ont vu leur recommandation abaissée par JPMorgan et Essilor (-3,52% à 51,60 euros) par Morgan Stanley).