Les marchés américains évoluent en nette baisse. Les indices sont pénalisés par les craintes d'une rechute en récession après les commentaires de la Fed d'hier, qui a évoqué des « risques baissiers significatifs » pesant sur les perspectives économiques. Ces craintes ont été aggravées par des statistiques économiques décevantes en Europe et en Chine. Toutes les valeurs du Dow Jones sont dans le rouge tandis que seulement 6 valeurs du Nasdaq 100 échappent à la baisse. Vers 17h30, l'indice Dow Jones perd 3,22% à 10 766,11 points tandis que le Nasdaq Composite se replie de 2,6% à 2472,59 points.
Sans surprise, Fedex (-8,94% à 66,02 dollars) est lourdement sanctionné à Wall Street après avoir lancé un profit warning. Pénalisé par le ralentissement économique mondial, le groupe américain de messagerie a révisé à la baisse ses estimations de bénéfices pour l'ensemble de l'année. La nouvelle est d'autant plus mauvaise que Fedex est considéré par les investisseurs comme l'un des baromètres les plus fiables de l'évolution de la conjoncture américaine.
Les chiffres économiques du jour
L'indice des indicateurs avancés a progressé de 0,3% en août, ce qui est supérieur au consensus Reuters de +0,1%. Le chiffre de juillet a de plus été révisé de +0,5% à +0,6%.
423 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ont été enregistrées au cours de la semaine du 17 septembre, à comparer avec un consensus Reuters de 420 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 428 000 à 432 000.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
FEDEX
FedEx a publié un bénéfice au premier trimestre de son année fiscale décalée en hausse de 22% à 464 millions de dollars, ou 1,46 dollar par action. Le groupe américain de messagerie a réalisé un chiffre d'affaires en progression de 11% à 10,52 milliards. Les analystes visaient un BPA de 1,46 dollar pour un chiffre d'affaires de 10,32 milliards. Mais, pénalisé par le ralentissement économique mondial le groupe a revu à la baisse ses prévisions annuelles. Il vise désormais un BPA annuel compris entre 6,25 et 6,75 dollars contre 6,35/6,85 dollars auparavant. Le consensus était de 6,39 dollars.
HONEYWELL
Le conglomérat Honeywell a réaffirmé ses objectifs 2011. Il vise un bénéfice par action pro forma de 3,85 à 4 dollars, en hausse de 28% à 33%, pour un chiffre d'affaires de 36,1 à 36,7 milliards de dollars, en hausse de 12% à 14%. Au troisième trimestre, le groupe américain vise un bénéfice par action dans le haut de la fourchette de 96 cents à 1,01 dollar. Le chiffre d'affaires est attendu entre 9,1 et 9,4 milliards de dollars, en augmentation de 12% à 15%. La croissance organique devrait atteindre entre 7% et 9%.
RED HAT
Le distributeur de solutions Open Source (logiciels libres) Red Hat a présenté des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre, clos fin août. Sur cette période, le bénéfice net s'est élevé à 40 millions de dollars, ou 20 cents par action, à comparer avec 23,7 millions de dollars, soit 12 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 29 cents, soit 4 cents de mieux que le consensus Factset. Le chiffre d'affaires a bondi de 28% à 281 millions de dollars, surpassant également le consensus de 271 millions de dollars.
UNITED TECHNOLOGIES
United Technologies a annoncé le rachat de l'équipementier aéronautique Goodrich pour 16,5 milliards de dollars en cash afin de bénéficier du rebond du marché de l'aviation. Goodrich figure en effet parmi les premiers fournisseurs américains de systèmes et de services aux secteurs aéronautique, militaire et de la défense nationale. Il s'agit de la plus grosse opération du conglomérat américain en 10 ans. Selon les termes de l'offre, United Technologies va proposer 127,5 dollars par action Goodrich, soit une prime de 47% par rapport au cours de clôture du jeudi 15 septembre.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.
Indicateur avancé ou précurseur : Indicateur économique dont l'évolution reflète avec un peu d'avance celle de l'économie réelle. Un indicateur avancé permet donc d'anticiper des retournements de conjoncture et fait en général l'objet de publications régulières, servant de tests de la bonne santé économique des différentes zones géographiques. Les indicateurs les plus couramment utilisés sont l'indice des prix à la consommation ou à la production, l'indice de production industrielle ou la balance des paiements.