Les marchés actions européens sont attendus en net repli à l'ouverture. Les investisseurs risquent de sanctionner, une fois de plus, la lenteur des dirigeants européens à répondre efficacement à la crise grecque. Réunis vendredi et samedi, les 17 ministres de la zone euro n'ont donc pas conclu la ratification des mesures promises le 21 juillet, et ce malgré la pression du secrétaire d'Etat américain au Trésor,Timothy Geithner. Dans ce climat, les propos de DSK selon lesquels les Européens doivent accepter de "prendre leurs pertes", n'incitent guère à l'optimisme.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse technique, le bureau DayByDay constate que la résistance à 3080 points a bloqué la progression des cours : la bougie de vendredi, un grand corps vrai noir, a fini proche de ses plus bas, montrant une bataille gagnée pour l'instant par les vendeurs. Entre 2956,74 et 3080 points, la situation reste indécise, entre une figure en île de retournement et une tendance baissière puissante. Les analystes de DayByDay conservent donc un biais neutre en attendant la résolution de ce dilemme.
Les valeurs à suivre
GAUSSIN MANUGISTIQUE
Dans le cadre du déploiement commercial de son nouveau véhicule ATT (Automotive Terminal Trailer), Gaussin Manugistique a fait le point sur plusieurs avancées récentes, et notamment sur des signatures de contrats de distribution à l'international.
PUBLICIS
Publicis (+ 1,93% à 32,255 euros) a affiché vendredi l'une des plus fortes progressions du CAC 40 grâce à l'influence positive de RBS. Le bureau d'études a relevé sa recommandation de Conserver à Acheter avec un objectif de cours réduit de 40 euros à 38 euros. Il estime que le cours actuel intègre une probabilité de 60% pour une récession mondiale, un scénario auquel il n'adhère pas. Le broker privilégie un scénario de faible croissance dans lequel Publicis afficherait une croissance organique de 4% et une marge opérationnelle stable de 15,8% en 2012.
SANOFI
Sanofi a annoncé que le Tribunal fédéral pour le district du New Jersey avait statué contre Sun Pharmaceuticals dans le différend contractuel qui opposait les deux groupes à propos de certaines versions génériques d'Eloxatine (oxaliplatine). Suite à la décision du tribunal, Eloxatine de Sanofi conserve son exclusivité sur le marché américain jusqu'au 9 août 2012. Sun avait fait appel de la décision rendue par le tribunal en avril 2010 qui lui demandait de cesser de vendre leurs versions génériques d'oxaliplatine non autorisées.
VINCI
ASF (Autoroutes du Sud de la France) vient de réaliser avec succès une émission obligataire de 500 millions d'euros à 7 ans, dans le cadre de son programme EMTN, a indiqué Vinci. Sursouscrite près de 8 fois, elle est assortie d'un coupon annuel de 4%. Cette émission obligataire fait suite à la mise en place en juillet dernier d'un prêt à terme bancaire de 100 millions d'euros à 7 ans.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs se contenteront de l'indice NAHB du sentiment des professionnels américains de l'immobilier sur les perspectives du secteur pour septembre à 16h.
A 8h20, l'euro cote 1,3663 face au dollar américain.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont enregistré leur quatrième séance consécutive de hausse, à l'exception de la France. Les banques françaises ont encore été malmenées. Lors de la réunion des ministres européens des Finances à laquelle participait le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, l'Allemagne a refusé d'accroître la taille du Fonds européen de stabilité financière comme les Etats-Unis le suggéraient, selon Reuters. Le CAC 40 a cédé 0,48% à 3031,08 points, mais il a affiché une progression hebdomadaire de 1,9%. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,55% à 1939,90 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance de jeudi en hausse une nouvelle fois. Les investisseurs ont été rassurés par la perspective d'une intervention coordonnée des banques centrales mondiales pour améliorer la liquidité des banques européennes. Le début de la semaine avait été mouvementé, notamment pour les valeurs bancaires, en raison de craintes sur le financement des établissements européens. Les indices Dow Jones et Nasdaq se sont adjugés respectivement 1,66% à 11 433,18 points et 1,34% à 2 607,07 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
PER (Price Earning Ratio) : Rapport entre le cours boursier d'une société et son bénéfice net par action. Comme il tient compte de la valorisation boursière, c'est un indicateur de la croissance future des bénéfices, du risque associé à ces prévisions et du niveau des taux d'intérêt. C'est donc un indicateur qui est très lié à la structure financière de l'entreprise étudiée, il n'est donc pas adapté à l'étude de certaines sociétés et certains secteurs.