Les marchés américains évoluent autour du point d'équilibre à la mi-séance sans orientation claire. La publication de chiffres meilleurs que prévu pour l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan n'a pas permis de dissiper les craintes des investisseurs, qui s'inquiètent toujours de la santé économique de la zone euro. Timothy Geithner s'est dit "préoccupé" des divisions entre européens concernant la crise de la dette. Vers 17h30, les indices Dow Jones et Nasdaq reculent respectivement de 0,05% à 11 428,03 points et de 0,08% à 2 604,17 points.
Research in Motion est en pleine Berezina boursière sur le Nasdaq où son action s'écroule de 19,43% à 23,80 dollars. Ses pertes depuis le 1er janvier s'élèvent désormais à 59%. Le fabricant du BlackBerry a présenté des résultats et perspectives décevants, toujours plombé par une gamme vieillissante d'appareils. Au deuxième trimestre calendaire, la firme de Waterloo (Canada) a perdu des parts de marché et cédé sa cinquième place de fabricant mondial de téléphones portables au profit du chinois ZTE, selon Gartner.
Les chiffres économiques du jour
L'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan est ressorti à 57,8 au mois de septembre contre 55,7 en août. Les investisseurs attendaient un chiffre de 56,5.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
BOEING
Air France-KLM a annoncé l'achat de 25 Airbus A350 et 25 Boeing B787 Dreamliner. La compagnie aérienne européenne a également pris des options sur 35 A350 et 25 B787. Au prix catalogue, la valeur totale représenterait un investissement de 20 milliards de dollars et environ 11,3 milliards pour les commandes fermes.
GENERAL DYNAMICS
Le groupe de défense américain General Dynamics a remporté un contrat de 1,8 milliard de dollars pour la construction de deux destroyers de classe Zumwalt. Le premier navire doit être livré en décembre 2015 et le second en février 2018. Le premier exemplaire de cette classe de destroyer est construit à plus de 50% et doit être livré en 2014, a précisé le fournisseur du Pentagone.
RESEARCH IN MOTION
Le fabricant du BlackBerry Research in Motion a dévoilé des résultats décevants au deuxième trimestre, clos fin août. La firme de Waterloo (Ontario) a vu son bénéfice net fondre à 329 millions de dollars, soit 63 cents par action, à comparer avec un bénéfice net de 797 millions de dollars, ou 1,46 par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 80 cents, soit un déficit de 8 cents par rapport au consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 4,168 milliards de dollars, contre 4,621 milliards au deuxième trimestre 2010.
TEXAS INSTRUMENTS
Le fabricant de semi-conducteurs Texas Instruments a annoncé une hausse de 31% de son dividende trimestriel à 17 cents par action. Ce dividende sera payé le 21 novembre aux actionnaires enregistrés le 31 octobre. Au cours du mois d'octobre, le conseil d'administration de la firme texane entérinera cette augmentation. Cette augmentation reflète l'évolution stratégique du portefeuille de produits du groupe, avec une part plus importante des technologies analogiques et « embedded », qui génèrent une rentabilité plus élevée et des vigoureux cash-flow, a expliqué Texas Instruments.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.