La Bourse de New York a aligné une quatrième séance de progression d'affilée jeudi, confortée par la bouffée d'oxygène apportée par les banques centrales au système financier européen: le Dow Jones a gagné 1,66% et le Nasdaq 1,34%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average est monté de 186,45 points à 11.433,18 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 34,52 points à 2.607,07 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 1,72% (20,43 points) à 1.209,11 points.
"Il faut dire qu'on avait trop baissé. La sensibilité du marché aux mauvaises nouvelles a été anesthésiée. En revanche, la moindre bonne nouvelle a un effet disproportionné", a constaté une source de marché au sein d'une banque européenne implantée à New York.
Après les assurances franco-allemandes sur la Grèce mercredi, les investisseurs ont bien accueilli jeudi l'annonce des grandes banques centrales qui ont décidé d'élargir, de manière concertée, l'approvisionnement des marchés en dollars.
"Les banques centrales vont injecter tellement de liquidités que si une banque ne peut pas se financer sur le marché interbancaire, elle pourra se financer auprès de la banque centrale. Le risque Lehman est éliminé", a jugé la source de marché ayant requis l'anonymat. Elle faisait référence à la faillite de la banque d'affaires américaine en septembre 2008.
"Les craintes s'apaisent quelque peu en Europe. Que cela soit justifié ou non, c'est ce que le marché pense", a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
En revanche, la progression du marché américain "ne s'explique pas par de bonnes statistiques économiques", a-t-il prévenu.
La journée a été marquée par une série noire d'indicateurs aux Etats-Unis, notamment sur le front de l'emploi et de l'industrie.
Le marché obligataire a poursuivi son repli. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,085% contre 2,011% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,351% contre 3,305% la veille.