Les marchés actions américains évoluent sur une note positive à l'approche de la mi-séance. Wall Street est donc en passe d'enregistrer sa quatrième séance de hausse consécutive. Les investisseurs sont rassurés par la volonté affichée des principaux pays européens de conserver la Grèce dans la zone euro. La progression est néanmoins freinée par des indicateurs économiques globalement médiocres, à l'image des inscriptions hebdomadaires au chômage et l'indice Empire State. A 17h30, le Dow Jones s'adjuge 0,65% à 11 320,22 points tandis que le Nasdaq Composite gagne 0,24% à 2 578,77 points.
Netflix, l'ancienne coqueluche des marchés boursiers américains traverse décidément une passe difficile. L'action du spécialiste de la vidéo à la demande sur Internet et de la location de DVD par courrier décale à la baisse de 13,5% à 180,56 dollars après avoir abaissé ses prévisions d'abonnés aux Etats-Unis pour le troisième trimestre. Résultat, l'action ne progresse plus que de 2,8% depuis le début de l'année. La société est victime de sa décision d'avoir abandonné son offre illimitée permettant à la fois de regarder des films en streaming et de louer des DVD par Internet.
Les chiffres économiques du jour
L'indice Empire State de la Fed de New York ressort à -8,82 en septembre après -7,72 en août. Le consensus Reuters le donnait à -4.
428 000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont été comptabilisées durant la semaine du 10 septembre aux Etats-Unis. Les économistes visaient 410 000 après 417 000 la semaine précédente.
Les prix au détail ont progressé de 3,8% en rythme annuel au mois d'août contre un consensus de +3,6%. Hors alimentation et énergie, la hausse atteint 2%. Les économistes tablaient sur +1,9%. Sur un mois, les prix au détail affichent une progression de 0,4% (consensus à +0,2%). Hors alimentation et énergie, la hausse atteint +0,2%, conformément aux attentes.
L'indice d'activité manufacturière de la Fed de Philadelphie s'est établi à -17,5 au mois de septembre après - 30,7 en août. Mais les économistes misaient sur -10.
La production industrielle a progressé de 0,2% au mois d'août aux Etats-Unis. Les économistes visaient une progression de seulement 0,1% après la hausse de 0,9% enregistrée en juillet.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
DUPONT
DuPont a gagné son procès contre le groupe sud-coréen Kolon, qui lui paiera 919,9 millions de dollars de dommages et intérêts. Un jury a estimé que Kolon avait volé des secrets commerciaux et des informations confidentielles relatifs à la fibre aramid appelé Kevlar, utilisée notamment pour fabriquer des gilets pare-balles.
GOLDMAN SACHS
Lloyd Blankfein, le directeur général de Goldman Sachs, est visé par une demande d'un fonds de pension représentant des fonctionnaires. Ce dernier réclame que la banque retire au dirigeant son poste de président du conseil d'administration. Ils estiment qu'un président indépendant permettrait d'équilibrer les pouvoirs à la tête de l'établissement.
NETFLIX
Les mauvaises s'accumulent pour le spécialiste de la vidéo à la demande sur Internet, Netflix, qui a abaissé ses prévisions d'abonnés aux Etats-Unis pour le troisième trimestre. Il vise désormais 21,8 millions d'abonnés pour le streaming, contre 22 millions auparavant et 14,2 millions pour la location de DVD, à comparer avec 15 millions auparavant. Netflix a indiqué qu'il restait convaincu que sa décision de scinder ses services, avec d'un côté un abonnement pour le streaming et de l'autre pour la location de DVD, est la bonne décision stratégique à long terme.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.