(AOF / Funds) - "L'événement le plus marquant sur les marchés obligataires a indiscutablement été le déclassement historique du rating de crédit des obligations d'Etat américaines. Cette rétrogradation a été provoquée par les négociations laborieuses entre les Démocrates et les Républicains sur le relèvement du plafond de la dette américaine. L'accord, décroché au dernier moment, témoigne du manque de soutien pour les réformes structurelles et de stratégie sérieuse pour s'attaquer au niveau élevé de la dette publique", note ING IM.
"S&P a estimé que ceci justifiait un abaissement du rating de la dette américaine, qui est passée du rating prestigieux AAA à AA+ (ce qui reste entre parenthèses un très bon rating). S&P avait mis en garde contre une telle éventualité il y a quelques semaines et le déclassement n'a par conséquent pas été une totale surprise."
"Dans un marché confronté à de nombreuses incertitudes, il a toutefois attisé le feu. Les investisseurs ont réduit leurs risques et ont recherché la sécurité des obligations d'Etat liquides. Les rendements du papier d'Etat allemand se sont notamment repliés encore davantage."
"Selon la théorie économique, les rendements des obligations d'Etat américaines auraient d- augmenter à la suite du déclassement. Après tout, un risque légèrement plus élevé devrait logiquement entraîner une augmentation de la prime de risque pour les investisseurs, c'est-à-dire une hausse des rendements. Toutefois, tout comme les taux du papier d'Etat allemand, les taux des obligations d'Etat britannique, australiennes, mais aussi américaines ont continué à baisser."
"En période de fortes fluctuations des cours, les investisseurs sont souvent disposés à payer une prime pour un marché liquide (et acceptent le risque légèrement plus élevé). De plus, le marché obligataire américain présente également l'avantage, qui ne doit pas être sous-estimé, d'être le marché obligataire le plus vaste et le plus liquide au monde."
"Un autre aspect est que les investisseurs en obligations d'Etat apprécient probablement le fait que S&P rappelle ses responsabilités au gouvernement américain : le pays doit annoncer un plan de réduction du déficit crédible, et des réformes structurelles, à moyen et à long terme. A la suite de la détérioration des perspectives économiques, le président de la Réserve fédérale, Bernanke, a annoncé que la banque centrale laissera ses taux inchangés jusqu'à mi-2013. Les taux des obligations d'Etat américaines devraient par conséquent rester faibles."
"De surcroît, une baisse des taux à long terme dans le sillage d'un déclassement de AAA à AA+ n'est pas inhabituelle. En 2001, S&P a retiré au Japon son rating AAA et dans la semaine qui a suivi, le taux des obligations japonaises à 10 ans s'est contracté de 24 points de base. Aujourd'hui, dix ans plus tard, le taux japonais à 10 ans est inférieur à 1%. La faiblesse de la croissance économique a maintenu les taux à un niveau peu élevé en dépit de l'abaissement du rating de crédit du Japon. Un scénario similaire est probable pour les Etats-Unis à moyen terme."
"L'absence d'une coordination politique efficace et la sous-estimation persistante de l'ampleur du problème de la dette par les leaders européens augmentent le risque d'un effondrement de la zone euro, qui aurait un effet très déstabilisant. Ce n'est qu'en acceptant une responsabilité partagée pour l'émergence de la crise qu'une volonté politique pourra être dégagée pour créer une union monétaire plus étroitement intégrée. Une solution conjointe est dans l'intérêt de toutes les parties concernées."
"Plus l'effort est important, plus la probabilité qu'une solution soit finalement trouvée est élevée. Il semble toutefois que la situation doive d'abord avoir atteint son point de rupture avant que les hommes politiques soient disposés à prendre des décisions et à élaborer une solution structurelle crédible. En l'absence d'une action politique largement acceptée et bien coordonnée, l'aversion au risque des investisseurs restera élevée. Ceci entraînera des pressions baissières persistantes sur les rendements des obligations d'Etat AAA, comme celles émises par l'Allemagne et les Pays-Bas."
"S&P a estimé que ceci justifiait un abaissement du rating de la dette américaine, qui est passée du rating prestigieux AAA à AA+ (ce qui reste entre parenthèses un très bon rating). S&P avait mis en garde contre une telle éventualité il y a quelques semaines et le déclassement n'a par conséquent pas été une totale surprise."
"Dans un marché confronté à de nombreuses incertitudes, il a toutefois attisé le feu. Les investisseurs ont réduit leurs risques et ont recherché la sécurité des obligations d'Etat liquides. Les rendements du papier d'Etat allemand se sont notamment repliés encore davantage."
"Selon la théorie économique, les rendements des obligations d'Etat américaines auraient d- augmenter à la suite du déclassement. Après tout, un risque légèrement plus élevé devrait logiquement entraîner une augmentation de la prime de risque pour les investisseurs, c'est-à-dire une hausse des rendements. Toutefois, tout comme les taux du papier d'Etat allemand, les taux des obligations d'Etat britannique, australiennes, mais aussi américaines ont continué à baisser."
"En période de fortes fluctuations des cours, les investisseurs sont souvent disposés à payer une prime pour un marché liquide (et acceptent le risque légèrement plus élevé). De plus, le marché obligataire américain présente également l'avantage, qui ne doit pas être sous-estimé, d'être le marché obligataire le plus vaste et le plus liquide au monde."
"Un autre aspect est que les investisseurs en obligations d'Etat apprécient probablement le fait que S&P rappelle ses responsabilités au gouvernement américain : le pays doit annoncer un plan de réduction du déficit crédible, et des réformes structurelles, à moyen et à long terme. A la suite de la détérioration des perspectives économiques, le président de la Réserve fédérale, Bernanke, a annoncé que la banque centrale laissera ses taux inchangés jusqu'à mi-2013. Les taux des obligations d'Etat américaines devraient par conséquent rester faibles."
"De surcroît, une baisse des taux à long terme dans le sillage d'un déclassement de AAA à AA+ n'est pas inhabituelle. En 2001, S&P a retiré au Japon son rating AAA et dans la semaine qui a suivi, le taux des obligations japonaises à 10 ans s'est contracté de 24 points de base. Aujourd'hui, dix ans plus tard, le taux japonais à 10 ans est inférieur à 1%. La faiblesse de la croissance économique a maintenu les taux à un niveau peu élevé en dépit de l'abaissement du rating de crédit du Japon. Un scénario similaire est probable pour les Etats-Unis à moyen terme."
"L'absence d'une coordination politique efficace et la sous-estimation persistante de l'ampleur du problème de la dette par les leaders européens augmentent le risque d'un effondrement de la zone euro, qui aurait un effet très déstabilisant. Ce n'est qu'en acceptant une responsabilité partagée pour l'émergence de la crise qu'une volonté politique pourra être dégagée pour créer une union monétaire plus étroitement intégrée. Une solution conjointe est dans l'intérêt de toutes les parties concernées."
"Plus l'effort est important, plus la probabilité qu'une solution soit finalement trouvée est élevée. Il semble toutefois que la situation doive d'abord avoir atteint son point de rupture avant que les hommes politiques soient disposés à prendre des décisions et à élaborer une solution structurelle crédible. En l'absence d'une action politique largement acceptée et bien coordonnée, l'aversion au risque des investisseurs restera élevée. Ceci entraînera des pressions baissières persistantes sur les rendements des obligations d'Etat AAA, comme celles émises par l'Allemagne et les Pays-Bas."