La Bourse de Paris a terminé sur une chute de 3,60% vendredi, déprimée par la démission du chef économiste de la BCE et plombée par la dégringolade des valeurs bancaires après des propos évoquant des besoins de recapitalisation en Europe.
Le CAC 40 a lâché 111,24 points à 2.974,59 points, dans un volume d'échanges fourni de 4,004 milliards d'euros. La veille, il avait grignoté 0,41%.
Le marché parisien a passé la journée dans le rouge, mais a connu un accès de fièvre dans l'après-midi, avec l'annonce de la démission du chef économiste de la Banque centrale européenne (BCE), l'Allemand Jürgen Stark.
"C'est une très mauvaise nouvelle pour les marchés. C'est un des éléments les plus puissants de la BCE", explique Andréa Tuéni, analyste de marché chez Saxo Banque.
Les investisseurs n'ont pas non plus pu se réjouir de la situation aux Etats-Unis, alors que Wall Street évoluait en baisse, déçus par les discours du président de la banque centrale américaine et celui de Barack Obama la veille.
Le président américain a notamment présenté un plan emploi de 447 milliards de dollars destiné à donner un "électrochoc" à l'économie américaine.
"Il semble que les mesures proposées soient irréalisables. L'opposition républicaine ne devrait pas faire passer ce plan au Congrès", pour M. Tuéni.
Le marché parisien a été principalement plombé par la chute des valeurs bancaires, qui sortent laminées de la séance. Crédit Agricole a perdu 7,77% à 5,40 euros et Société Générale 10,58% à 17,45 euros.
"Les banques sont victimes de discours assez alarmistes", explique M. Tuéni, alors que la présidente du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a maintenu sa position controversée sur une recapitalisation des établissements européens.