Les marchés européens prolongent leur rebond entamé hier. Les indices sont entraînés à la hausse par les valeurs financières tandis que les secteurs défensifs de l'agroalimentaire et de la santé sont délaissés. Les commentaires du président de Banque centrale européenne, lors de sa conférence de presse de 14h30, sont très attendus. Vers 12h30, l'indice CAC 40 gagne 0,95% à 3099,21 points tandis que le FTSE Eurotop 100 progresse de 1,02% à 1946,20 points.
Les valeurs bancaires, qui ont rebondi hier après plusieurs séances de forte baisse, accentuent aujourd'hui le mouvement haussier. Natixis, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole affichent les trois meilleures performances de l'indice CAC 40 avec des hausses respectives de 4,77%, de 4,44% et de 3,56%. Hier, BNP Paribas a estimé que l'impact de la crise sur sa valorisation par le marché reflétait des scénarios pessimistes « irréalistes ».
L'action Ipsos (-1,24% à 27,165 euros) affiche l'une des rares baisses du SBF 120, après l'annonce d'une augmentation de capital de 200 millions d'euros destinée à financer l'acquisition de Synovate. L'acquisition de la filiale d'études de marché du groupe de communication Aegis avait été signée fin juillet. Grâce à cette transaction, Ipsos va devenir le numéro trois mondial des études alors qu'il était auparavant le cinquième. Cette opération transformante a été appréciée par les analystes. L'effet de taille critique lui permettra notamment de mieux absorber les coûts fixes.
L'action Ipsen affiche une progression limitée de 0,26% à 23,01 euros. Credit Suisse a dégradé son opinion sur la valeur de Neutre à Sous-performance et réduit son objectif de cours de 29 à 21 euros. Le broker a abaissé sa prévision de bénéfice par action sur la période 2012-16 de 19% en moyenne. Le bureau d'études estime que les nouvelles dépenses d'investissement prévues ne sont pas intégrées au consensus. Il prévoit de son côté une croissance nulle des marges sur Ebit d'ici 2016 contre une croissance de 400 points de base auparavant.
Les chiffres macroéconomiques
La Banque de France a divisé par deux à 0,1%, sa prévision de progression du PIB au troisième trimestre. L'institution financière a également annoncé que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie est resté stable à 98 en août par juillet. Celui des services a, lui, reculé d'un point à 97.
La France a enregistré un déficit commercial de 6,46 milliards d'euros en juillet.
La décision de politique monétaire de la Banque d'Angleterre sera connue à 13h. La décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne est attendue de son côté à 13h45.
Aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance à 14h30 des inscriptions hebdomadaires au chômage et de la balance commerciale pour juillet.
A la mi-séance, l'euro cote 1,4042 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Free Cashflow : Terme anglais fréquemment utilisé à la place de " flux de trésorerie disponible après impôt ". Il s'agit du flux de trésorerie (l'apport de liquidités) issu de l'activité de l'entreprise, diminué des charges d'imposition. Le free cashflow représente en fait les liquidités disponibles pour rembourser les emprunts contractés par l'entreprise ou pour rémunérer ses actionnaires.
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie, mais comprend les industries agroalimentaires.